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Julia Hountou

Critique d'art et curatrice / Docteure en Histoire de l'art / Pensionnaire à l'Académie de France à Rome 2009-2010
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INFORMER ET INTERPELLER : LES TITRES DANS LES ACTIONS DE GINA PANE

Julia Hountou January 1, 2012

JULIA HOUNTOU, “INFORMER ET INTERPELLER : LES TITRES DANS LES ACTIONS DE GINA PANE”, in LA FABRIQUE DU TITRE, NOMMER LES OEUVRES D’ART (SOUS LA DIRECTION DE P. M. DE BIASI, M. JAKOBI, S. LE MEN) ÉD. CNRS, PARIS, 2012, 458 p.; pp. 319-346.

(Textes issus d'un séminaire de recherche ITEM-CNRS organisé entre 2007 et 2009)

RÉSUMÉ DE L’ARTICLE DE JULIA HOUNTOU, « INFORMER ET INTERPELLER : LES TITRES DANS LES ACTIONS DE GINA PANE » :
L’APPROCHE DES TITRES DES ACTIONS DE GINA PANE EST INTÉRESSANTE SOUS PLUSIEURS ASPECTS, ET NOTAMMENT EN RAISON DE LEURS LIENS PARFOIS COMPLEXES AVEC L’ŒUVRE ELLE-MÊME. 

APRÈS UNE PRÉSENTATION DE L’ARTISTE ET DE SES PROCESSUS CRÉATIFS, NOUS ABORDONS L’ÉTUDE PROPREMENT DITE DES TITRES DE SES ACTIONS. 

ILS ONT ÉTÉ CLASSÉS EN FONCTION DE LEURS AFFINITÉS ET DE LEUR INTENTIONNALITÉ SOUS-JACENTE. 

ELÉMENTS CONSTITUTIFS DE L’ŒUVRE, MÉDIUMS ACTIFS ENTRE L’ARTISTE ET LE PUBLIC, LES TITRES DES ACTIONS DE GINA PANE EN EXPRIMENT LA SUBSTANCE ET CLARIFIENT SON INTENTION. 

NOUS VERRONS COMMENT CERTAINS DE SES TITRES METTENT LE PROCESSUS D’ÉCHANGE EN ÉVIDENCE. 

SI QUELQUES TITRES INTRIGUENT PAR LEUR CARACTÈRE ÉNIGMATIQUE, VOIRE PARADOXAL, NOUS ANALYSERONS COMMENT D’AUTRES EXPLICITENT CLAIREMENT LES ÉLÉMENTS FIGURANT DANS L’ACTION. 

NOUS ÉTUDIERONS AUSSI LES SOUS-TITRES QUI DÉFINISSENT LES PHASES DE SES ACTIONS ET L’USAGE DES TITRES DE DIFFÉRENTES LANGUES. 

NOUS CONSTATERONS QUE SI CERTAINS TITRES VARIENT PARFOIS EN FONCTION DE L’INTENTION DE GINA PANE, D’AUTRES PEUVENT SEMBLER « ERRONÉS ». 

ENFIN, NOUS OBSERVERONS COMMENT LES TITRES-HOMMAGES PRENNENT LEUR SOURCE AUSSI BIEN DANS L’ACTUALITÉ QUE DANS LA CULTURE ARTISTIQUE DE LA PERFORMEUSE.
///////////////////////////////////////////////////////
JULIA HOUNTOU, “INFORM AND INTERPELLATE : TITLES IN GINA PANE’S ACTIONS”
TITLES’ APPROACH OF GINA PANE’S ACTIONS IS INTERESTING UNDER NUMEROUS ASPECTS, ANDNOTABLY IN REASON OF THEIR CONNEXIONS, SOMETIMES COMPLEXE, TOWARD THE WORK ITSELF. 

AFTER A PRESENTATION OF THE ARTIST AND HER CREATION PROCESS, WE GET ONTO THE STUDY OF HER ACTUAL ACTIONS’ TITLES. 

THEY HAVE BEEN CLASSIFIED ACCORDING TO THEIR AFFINITIES AND THEIR UNDERLYING INTENTIONALITY. 

CONSTITUENTS’ ELEMENTS OF THE WORK, ACTIVE MEDIUMS BETWEEN THE ARTIST AND THE PUBLIC, GINA PANE’S ACTIONS’ TITLES EXPRESS THE SUBSTANCE AND CLARIFY HER INTENTION. 

WE WILL SEE HOW CERTAIN OF HER TITLES HIGHLIGHT THE EXCHANGE PROCESS. 

IF SOME TITLES INTRIGUE BY THEIR ENIGMATIC CHARACTER, OR EVEN NOT TO SAY, PARADOXICAL, WE WILL ANALYZE HOW OTHERS CLEARLY EXPLAIN THE ELEMENTS FEATURING IN THE ACTION. 

WE WILL ALSO EXAMINE THE SUBTITLES THAT DEFINE HER ACTIONS’ PHASES AND THE USE OF DIFFERENT LANGUAGES IN TITLES. 

WE WILL OBSERVE THAT IF SOME TITLES VARY AT TIMES, ACCORDING ON GINA PANE’S INTENTION, OTHERS MAY SEEM “ERRONEOUS”. 

LASTLY, WE WILL REMARK HOW THE “HOMAGE-TITLES” TAKE THEIR SOURCE AS WELL IN THE ACTUALITY AS IN THE PERFORMER’S ARTISTIC CULTURE.


Merci Michel Vignard pour votre retour dans Art Press" :

"Pour terminer, nous dirons un mot du texte de Julia Hountou sur Gina Pane. Plasticienne du body art décédée en 1990, Gina Pane a parcouru toutes les formes de l’art, des plus traditionnelles jusqu’aux installations contemporaines qu’elle nommait d’un terme qui n’est pas sans rappeler les compositions de Kandinsky, « partition ». Ses titres peuvent désigner une succession de « moments » ou des situations différentes qui marquent un work in progress, comme dans Terre protégée I, II et III ou dans la série Projet du silence (du I au IV).

Ces œuvres sont accompagnées de commentaires rédigés en français, en italien, parfois en anglais,  et peuvent être modulées d’une performance à l’autre. Si Death control (juin 1974) travaille à partir des derniers moments de la mère de l’artiste, Death control-Transit (23 janvier 1975), suggère plus explicitement par le mot transit un passage de la mort à la vie à travers le deuil mais aussi à travers l’universalité du passage de la vie à la mort. Ironie de l’histoire, les titres de Gina Pane retrouvent dans la nomination d’un instant la valeur originelle indicielle qu’ils avaient au 17e siècle pour accompagner le spectateur au cœur de l’expérience esthétique de l’œuvre."

https://www.artpress.com/2012/09/21/sens-ou-absence-du-titre/

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GINA PANE. JE OU L'ARTISTE COMME PASSEUR ENTRE DEUX TERRITOIRES

Julia Hountou July 5, 2010

L’Action JE a eu lieu le 11 août 1972, à 23 h 45, Place aux Œufs à Bruges, Belgique (avec la Galerie Arges, Bruxelles, Belgique).

Gina Pane a rédigé postérieurement à cette Action, le texte suivant :
«En plaçant mon corps sur le parapet de la fenêtre entre deux zones: l’une privée, l’autre publique, j’ai eu un pouvoir de transposition qui a brisé les limites de l’individualité pour que «JE» participe à «l’AUTRE».
Ainsi j’ai cherché à reconstituer l’union perdue et morcelée entre le moi et les autres. Mon travail vise à sauvegarder le multiple dans l’union.
La zone privée ici représentée par une famille dans ses attitudes quotidiennes a été révélée à l’autre en intervertissant l’ordre par:
– le truchement de l’intrus (moi)
– la retransmission de l’ambiance sonore distribuée par des hauts parleurs installés à différents angles de la Place aux Œufs (zone publique)
– les prises de vue du comportement de la famille réalisées par clichés polaroïd qui étaient ensuite distribués aux autres.
L’imagination pose et entretient ce rapport, favorisant les échanges, elle révèle la correspondance qui est le rapport de l’homme aux choses, à autrui, à lui-même, en allant à la rencontre de la mémoire qui a pour finalité d’instaurer l’oubli de la vie et n’en retenir que ce qui convient à la Société». (1)


Je se distingue des autres Actions corporelles de Gina Pane en ce qu’elle se déroule dans un lieu non spécifiquement dédié à l’art: le rebord d’une fenêtre entre l’appartement de particuliers et une place publique de Bruges. L’artiste se veut, comme en témoigne sa position « intermédiaire », le lien entre des humains que les notions d’intérieur et d’extérieur, de privé et de collectif ne sépareraient plus. Le désir ou le besoin de s’exprimer dans cet environnement opposé à l’espace clos d’une galerie ou d’un appartement traduit l’ouverture, la volonté de s’adresser au plus grand nombre. On note aussi que, contrairement aux autres Actions, la plasticienne n’a pas, ici, recours à la blessure.

Le cadre de cette Action est constitué de trois principaux éléments: une place de la ville, une fenêtre au deuxième étage de la façade d’un immeuble bordant cette place, et l’appartement privé que l’on devine derrière cette fenêtre. Soit: un espace public, un espace privé, un lieu de passage entre extérieur et intérieur marqué par la fenêtre. Sur la place sont disposées des tables et des chaises où est installé le public (passants occasionnels et initiés invités); Gina Pane se tient sur l’appui de la fenêtre dans une position instable, comme suspendue au bord du vide, avec pour seul point d’appui un châssis de bois. L’Action a lieu intentionnellement le soir, à la nuit tombée, ce qui implique une mise en lumière: un dispositif d’éclairage focalise l’attention du public sur la façade de l’immeuble et la fenêtre où se tient l’artiste que l’on voit de dos, dans une position d’observatrice regardant ce qui se passe à l’intérieur: la vie d’une famille. Elle occupe donc une position médiatrice entre ce qu’elle observe et les spectateurs qui, en bas sur la place, reçoivent par ailleurs un certain nombre d’informations par retransmission de l’ambiance sonore de la vie de cette famille, distribution de photographies Polaroïd – clichés réalisés préalablement à l’Action -, et lecture de cinq textes d’intérêt sociologique ou anthropologique. La plasticienne a écrit à ce sujet : « (ces informations) constituent dans le même temps les limites d’une clôture symbolique ayant pour résultat de représenter l’espace singulier où se tient l’artiste, l’espace de la concentration mentale». (2)

Un plaidoyer pour la diversité dans l’unité

En se tenant à la fois dedans et dehors, dans une position intermédiaire, Gina Pane signifie que «le dehors vient au-dedans, que l’intime est hors de soi» (3). C’est «l’extime» dont nous parle Lacan. «Nous n’avons pas d’autre intériorité que le monde. Cette façon d’être seul hostile à la solitude, (…) cette subjectivité vide qui appelle le monde comme complément nécessaire, (…) cet extérieur qui manque incessamment en soi, ce dehors désirable, (…) c’est très exactement celle de l’homme à sa fenêtre» (4), et de l’artiste à la fenêtre. Le «sujet à sa fenêtre (…), poursuit le psychanalyste, est un être de désir qui aspire au monde, que le monde aspire. C’est cet être qui (…) se penche dans l’espoir de rejoindre l’agitation en contrebas. (…) Il est cet être immobile, (…) qui a encore l’espoir que monte vers lui un regard, un appel qui l’appelle parmi les vivants». (5)

Cet appel, pour la plasticienne, nécessite une meilleure compréhension de l’autre, un partage, l’altruisme, pour favoriser le lien social et tendre à transformer les mentalités pour initier de nouveaux rapports entre les individus. Elle préconise le respect d’autrui, l’observation, l’écoute, l’échange et le dialogue. Sa démarche invite à trouver un juste équilibre entre la confiance en soi et la conscience des autres qui favorise l’ouverture à ceux-ci. Chacun a le choix d’adhérer ou non à sa proposition, dans la mesure où l’Action se déroule en extérieur, sur une place publique ouverte à la libre circulation.
Si son propos peut paraître utopique, il porte néanmoins en germe un humanisme auquel il n’est pas absurde de croire. La performeuse essaie de dessiner l’idéal d’un autre lien social, combinant la liberté de chacun et le respect mutuel reposant sur une autre forme de civilité. Un «nous» qui sache respecter les «je» dans leur liberté, leur singularité et leur identité complexe. Un lien qui puisse unir sans trop serrer.
Vivre ensemble implique de respecter la part de liberté de chacun, c’est-à-dire être libre ensemble. Ceci requiert un fin réglage entre proximité et distance, vie personnelle et vie commune, identité et altérité.

Texte rédigé à l’occasion de l’exposition Spazi Aperti: The Vagabond can’t Draw à l’Académie de Roumanie à Rome, qui s’est déroulé du 10 au 24 juin 2010. L’autrice Julia Hountou est Historienne de l’art et pensionnaire à l’Académie de France à Rome.

Note:

(1) Testo dattiloscritto redatto da Gina Pane dopo l’Azione, conservato negli archivi dell’artista, Parigi.
(2) Anne Tronche, Gina Pane – Actions, op. cit., p. 115
(3) Gérard Wajcman, Fenêtre – Chroniques du regard et de l’intime, op. cit., p. 468-469
(4) Ibidem, p. 468-469
(5) Ibidem, p. 468-469

Texte de Julia Hountou publié en 2010, en français, sur le site Luxflux - Arte contemporanea : : http://www.luxflux.net/gina-pane-translated/

NUMERO RIVISTA N° 38/2010


Pour citer cet article :  Julia Hountou, « Gina Pane. Je ou l’artiste comme passeur entre deux territoires », Luxfflux - Art contemporanea, n°38, 2010, mis en ligne en 2010, URL : 
https://www.juliahountou.fr/blog/2024/9/5/gina-pane-je-ou-lartiste-comme-passeur-entre-deux-territoires et http://www.luxflux.net/gina-pane-translated/

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Gina Pane. Io o l’artista come traghettatore tra due territori

L’azione IO ha avuto luogo l’11 agosto 1972, alle ore 23:45 a Place aux Œufs, Bruges, in Belgio (con la Galleria Arges, Bruxelles, Belgio).

Gina Pane, a seguito di questa Azione, ha scritto il testo seguente: 
“Mettendo il mio corpo sul davanzale della finestra tra due zone: una privata ed una pubblica, ho voluto esprimere un potere di trasposizione che ha infranto i limiti della individualità cosicché “IO” partecipa a “l’ALTRO”. 
Ho cercato in questo modo di ricostruire l’unione perduta e frammentata tra il me e gli altri. Il mio lavoro mira a salvaguardare il diverso nell’unione. 
L’area privata qui rappresentata da una famiglia nei loro atti quotidiani è stata rivelata agli altri trasponendo l’ordine per: 
– l’ intercessione dell’intruso (me) 
– la trasmissione dell’ambiente sonoro diffuso da amplificatori installati agli angoli di Place aux Œufs (area pubblica).
– le foto sulla condotta della famiglia scattate con la Polaroid e distribuite al pubblico. 
L’immaginazione stabilisce e mantiene tale relazione, promuovendo lo scambio essa ne rivela la corrispondenza e cioè il rapporto dell’uomo con le cose, con il prossimo, con se stesso, andando incontro alla memoria che ha lo scopo di stabilire l’oblio della vita e di conservare solo ciò che è meglio per la Società”.
 (1)

IO si distingue dalle altre Azioni corporee di Gina Pane per il suo svolgersi in un luogo non specificamente dedicato all’arte: il davanzale della finestra tra l’appartamento privato e la piazza pubblica di Bruges. L’artista vuole, come dimostra la sua posizione “intermedia”, un legame tra gli uomini che il concetto di interiore ed esteriore, di privato e di collettivo, non separi oltre. Il desiderio o il bisogno di esprimersi in tale ambiente che si oppone allo spazio limitato di una galleria o di un appartamento, riflette l’apertura, la volontà di rivolgersi al più alto numero di persone. Vediamo inoltre che, a differenza di altre Azioni, l’arista non ricorre qui all’uso della rottura.

Il quadro di questa Azione si compone di tre elementi principali: una piazza, una finestra al secondo piano di una strada confinante con la piazza e l’appartamento privato che si può intuire dietro la finestra. Come dire: uno spazio pubblico, uno spazio privato e un luogo di transizione tra esterno ed interno delineato dalla finestra. Sulla piazza sono disposti dei tavoli e delle sedie dove il pubblico può accomodarsi (passanti occasionali o ospiti iniziati); Gina Pane è in piedi sul davanzale della finestra in una posizione precaria, come sospesa sul limite del vuoto, con un telaio di legno come unico sostegno. L’Azione si svolge volutamente la sera, al crepuscolo, e ciò coinvolge necessariamente la luce: un impianto di illuminazione focalizza l’attenzione del pubblico sulla facciata del palazzo e la finestra dove l’artista è vista da dietro nella posizione di osservatrice verso ciò che accade all’interno: la vita di una famiglia. Essa occupa dunque una posizione intermedia tra ciò che osserva e gli spettatori che, giù nella piazza, recepiscono una serie di informazioni sonore e visive, sul contesto di vita di tale famiglia, attraverso la distribuzione di Polaroid – scattate prima dell’Azione – e la lettura di cinque testi di interesse sociologico e antropologico. L’artista ha scritto in proposito: “[queste informazioni] sono allo stesso tempo i confini di una chiusura simbolica che ha come risultato la rappresentazione dello spazio singolare in cui l’artista si pone, lo spazio della concentrazione mentale”.(2)

Una difesa per la diversità nell’unità

Ponendosi in una volta sia all’interno che all’esterno, in una posizione intermedia, Gina Pane vuole significare che “l’esterno arriva dentro, che l’intimo è al di fuori di se stessi”. (3) È “la stima”, di cui parla Lacan. “Noi non abbiamo altra interiorità che il mondo. Questo modo di essere ostile alla solitudine, (…) questa soggettività vuota che reclama il mondo come complemento necessario, (…) questo esteriore che lascia sfuggire incessantemente se stesso, questo esteriore auspicabile, (…) è precisamente quello dell’uomo alla sua finestra” (4), e dell’artista alla finestra. Il “soggetto alla sua finestra (…), prosegue lo psicoanalista, è il desiderio in essere che aspira al mondo e che il mondo aspira. È questo essere che (…) si protende con la speranza di riunirsi al brusio di fondo. (…) È questo essere immobile, (…) che ha ancora la speranza che uno sguardo si posi su di lui, una chiamata che lo reclami tra i viventi”. (5)
Tale invito, per l’artista, necessita di una migliore comprensione reciproca, della condivisione, dell’altruismo, capaci di promuovere legami sociali e aspirare a trasformare la mentalità per avviare nuovi rapporti tra gli individui. 
Gina Pane raccomanda il rispetto degli altri, l’osservazione, l’ascolto, lo scambio e il dialogo. Il suo approccio chiede di trovare un equilibrio tra la fiducia in se stessi e la consapevolezza degli altri, che incoraggi all’apertura verso il prossimo. Ognuno ha la facoltà di accettare o no la sua offerta, dal momento che l’Azione si svolge all’aperto, in un luogo pubblico dischiuso alla libera circolazione.

Se il suo proposito può sembrare utopistico, ciò nondimeno esso porta in nuce un umanesimo a cui non è assurdo credere. L’artista cerca di delineare l’ideale di un legame sociale altro, che unisca la libertà individuale e il rispetto reciproco basato su una nuova forma di civiltà. Un “noi” in grado di soddisfare gli “io” nella loro libertà, nell’individualità e nella loro complessa identità. Un legame che possa unire senza serrare troppo. Vivere insieme implica il rispetto della parte di libertà di ciascuno, vale a dire, essere liberi insieme. Questo richiede un fine perfezionamento tra vicinanza e distanza, tra vita personale e comunitaria, tra identità e alterità.

Testo scritto in occasione della mostra Spazi Aperti: The Vagabond can’t Draw presso l’Accademia di Romania a Roma, che si terrà dal 10 al 24 Giugno 2010. L’autrice Julia Hountou è Storica dell’arte / Borsista presso l’Accademia di Francia a Roma..

Note :
(1) Testo dattiloscritto redatto da Gina Pane dopo l’Azione, conservato negli archivi dell’artista, Parigi.
(2) Anne Tronche, Gina Pane – Actions, op. cit., p. 115
(3) Gérard Wajcman, Fenêtre – Chroniques du regard et de l’intime, op. cit., p. 468-469
(4) Ibidem, p. 468-469
(5) Ibidem, p. 468-469

Texte de Julia Hountou publié en 2010, en italien, sur le site Luxflux - Arte contemporanea : http://www.luxflux.net/gina-pane-io-o-lartista-come-traghettatore-tra-due-territori/

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English abstract

Gina Pane. I or the artist as travellers between two territories 
by Julia Hountou

The action entitled I took place the 11th of August 1972, at 23:45 at Place aux Œufs, Bruges, in Belgium (in collaboration with Galleria Arges, Brussel, Belgium).
Io distinguishes itself among other corporeal by Gina Pane insofar a sit happened in a place not specifically dedicated to art: the windowsill of her apartment overlooking the public piazza of Bruges. As demonstrated by her “intermediary” position, the artist points to a connection between people that the concept of interior and exterior, private and collective cannot disjoin. The desire and the need to express herself in such an environment that opposes the limited space of a gallery or an apartment, reflects the aperture and the will to reach as many people as possible. Here, differently from other Actions, the artist doesn’t make use of rupture.

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GINA PANE OU L'ART CORPOREL D'UNE PLASTICIENNE - PROPOS DE JACQUELINE CHAILLET & MARCEL COHEN RECUEILLIS PAR JULIA HOUNTOU

Julia Hountou March 16, 2006

Gina Pane ou l'art corporel d'une plasticienne - Propos de Jacqueline Chaillet et Marcel Cohen recueillis par Julia Hountou  

Dans la revue Chimères, 2006/3, n°62, pages 27 à 45.

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Gina Pane. Action Laure, 1977 © Galerie Isy Brachot, Bruxelles

GINA PANE - ENTRETIEN ENTRE CHRISTINE DUCHIRON-BRACHOT ET JULIA HOUNTOU

Julia Hountou July 1, 2005

Propos recueillis par Julia Hountou publié dans FLUX NEWS, n° 38, juillet-septembre 2005

Comment avez-vous découvert Gina Pane ?
J'ai découvert Gina Pane chez Christiane Germain, lors du vernissage de l'exposition L'oreille de Van Gogh, en 1976. Elle s'intéressait à l'art contemporain qu'elle collectionnait et exposait. En 1975, Rodolphe Stadler a présenté dans sa galerie de la rue de Seine l'exposition sur l'art corporel, organisée par François Pluchart. Les artistes exposés étaient Vito Acconci, Chris Burden, Dennis Oppenheim, Gina Pane, Michel Journiac, Urs Lüthi, Katharina Sieverding, Günter Brus, Otto Muehl, Hermann Nitsch, Rudolf Schwarzkogler, etc. Ayant moi-même ouvert ma galerie en 1975, à Bruxelles et désirant promouvoir l'art contemporain, j'ai présenté à mon tour, en 1977, l'art corporel en collaboration avec François Pluchart. C'est, selon moi, un mouvement qui a marqué le domaine artistique en influençant un grand nombre d'artistes contemporains. La plupart des artistes de cette époque étaient présents dans l'exposition : Michel Journiac, Urs Lüthi, Luigi Ontani, Jürgen Klauke, des artistes américains et allemands ainsi que Gina Pane. Depuis cette période, nous ne nous sommes plus quittées, elle et moi, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Si j'ai exposé différents artistes de l'art corporel, Gina Pane est la seule qui ait fait une Action (Laure, le 28 avril 1977) dans ma galerie, parce qu'elle était pour moi une artiste très importante qui se distinguait par sa poésie et son exigence.

Qu'est-ce qui vous a touché, interpellé dans la démarche de Gina Pane ?
Beaucoup de choses. J'ai vite compris que c'était une artiste qui touchait à des problématiques essentielles. Sa façon d'utiliser son corps comme langage, comme expression était étonnante. Sa grande sensibilité aussi, son intelligence, sa justesse, son authenticité et sa spiritualité m'ont profondément marqué. Elle avait une conscience de la préciosité de la vie. Avec Gina, on parlait de la vie et de l'amour.

Quels rapports aviez-vous avec Gina Pane ? Y avait-il une grande complicité entre vous ?
Oui, nous étions proches. Nos rapports étaient basés sur la confiance, tant sur le plan du travail que sur le plan amical. Elle a beaucoup compté pour moi. Nous avions l'une pour l'autre, un grand respect et une profonde amitié. J'étais souvent dans ses confidences personnelles, artistiques et dans ses doutes. En 1979, elle a arrêté ses Actions parce qu'elle avait tout dit et ne voulait pas se répéter. Ce moment a été difficile car elle se posait beaucoup de questions quant au choix des matériaux et à sa manière d'exprimer sa créativité. Mais très vite, elle a trouvé un nouveau mode d'expression qu'elle a appelé ses Partitions. Cette transition a été passionnante à partager, à suivre, à vivre, mais parfois, douloureuse car elle a dû se battre pour s'imposer et se faire respecter. Le fait d'être une femme ne l'a pas aidée car elles étaient peu nombreuses à réaliser des performances. Nous avons lutté pour essayer de la faire reconnaître. Aujourd'hui, cela paraît peut-être évident, mais ça ne l'était pas de son vivant.

Vous souvenez-vous de bons moments passés avec elle, d'une ou deux anecdotes qui vous ont marqué ?
Tous les moments passés avec Gina étaient exceptionnels. Lors de son exposition en Allemagne (Petit Voyage. Oh ! Oh ! En couleurs – Partitions Actions, le 26 mars 1982, dans le cadre du festival Performance Zwei, au Künstlerhaus Bethanien – D.A.A.D., du 19 au 30 mars 1982), nous avons visité Berlin Est avant la chute du mur. Son regard sur cette ville était pertinent. Et quand je venais à Paris, nous nous arrangions pour nous voir. C'était impératif, nécessaire, indispensable. L'action Laure n'a fait que renforcer nos liens. Comme toujours, Gina a fait cette action avec toute son intelligence et sa finesse, en rapport avec le livre de Colette Peignot, la compagne de Georges Bataille, Laure. Celle-ci luttait pour la liberté, le respect et les droits de la femme. La connivence entre la démarche de Gina et l'écriture de Laure est manifeste. Sans être féministe, Gina souhaitait donner à la femme une ouverture et une possibilité d'accéder à sa propre créativité. Cette action me tient particulièrement à cœur pour des raisons personnelles. Elle est pour moi un hommage prémonitoire à ma fille Laure, qui avait le même prénom. Particulièrement moderne pour l'époque, Collette Peignot a été incomprise et en a beaucoup souffert. J'établie un lien avec ma fille qui a traversé la vie comme une étoile traverse le ciel. En plus, ma sœur est intervenue dans cette action. C'est la jeune fille aux cheveux blonds, habillée en blanc qui tient le plateau de fraises.

Gina Pane, Action Laure, 1977 © Galerie Isy Brachot, Bruxelles

Est-ce qu'avant de réaliser cette Action, Gina Pane vous en a parlé ?
Non, elle ne dévoilait pas son travail. Elle laissait à chacun la liberté d'interpréter et d'entrer dans son œuvre. La sachant perfectionniste, je lui faisais totalement confiance. Je la considérais comme un être érudit, et je n'avais aucune inquiétude quant à la profondeur et à la qualité de sa démarche. Elle travaillait énormément, lisait Artaud et Saint François d'Assise par exemple, qu'elle aimait beaucoup. En perpétuel questionnement, en constante recherche, elle avait toujours des petits carnets sur elle. Cette exigence ne l'empêchait pas d'être gaie et passionnée.

Ses Actions vous semblaient-elle lentes et longues ?
Même si ses performances pouvaient durer plus d'une heure, elles ne m'ont jamais paru longues. Et je n'en ai jamais ressenti d'ennui malgré leur lenteur. La richesse des images et les relations qu'elle établissait avec ses objets minutieusement choisis constituaient un puzzle qui me questionnait, m'interpellait véritablement. Dans l'Action Laure, je me souviens qu'assise sur un tabouret, elle se mouvait tel un pantin, et tapotait sa bouche en émettant des onomatopées ("aaah"). Elle illustrait ainsi l'incommunicabilité en tenant à la main un petit personnage articulé en bois. Cette scène était belle et forte.

Vous évoquez beaucoup la force de Gina Pane. Vous souvenez-vous de l'état dans lequel elle était avant et après son entrée en scène ?
À chaque fois, Gina logeait à la maison. Avant l'Action Laure, elle s'est habillée comme d'habitude avec sa chemise et son pantalon blancs. Elle avait besoin de se retirer pour se concentrer jusqu'au moment où elle entrait en scène, en état de quasi méditation. Après l'action, bien que fatiguée, elle répondait aux questions posées par le public, en restant attentive et disponible. Ensuite seulement, reconnaissant son épuisement, elle allait se reposer.

A l'issue de l'Action, Gina Pane se blessait la main avec une lame de rasoir. Est-ce que cela vous a heurtée ?
Cela ne m'a jamais heurtée. Cette femme dégageait une telle vérité et était tellement saine qu'il n'y avait rien d'ambigu. Sa démarche était si honnête que le fait de se blesser ne me dérangeait pas. La puissance de la signification des symboles qu'elle utilisait était troublante car son message résonnait en chacun de nous, en référence à un événement humain, social, culturel ou mondial. Elle était comme un "médium". A cette époque, la "blessure" de Gina était assez mal vécue. Pourtant, elle était toujours très délicate et avait un sens profond qui ne relevait pas d'un simple désir de se mutiler. Otto Muehl ou Hermann Nitsch par exemple, étaient selon moi, davantage dans l'excès.

Avez-vous le constat de l'Action Laure ?
Il me reste de l'Action Laure, le cahier que Gina m'a donné et qu'elle utilisait dans l'Action, ainsi que la lame de rasoir, la balle et l'avion. Sur deux pages du carnet, elle avait relevé des citations extraites des écrits de Laure qui ont été tâchées de son sang mais restent lisibles. Je possède aussi une des petites épingles amusantes que Gina portait toujours sur ses vêtements ainsi que la vidéo de l'Action qui n'a jamais été montrée.

Y avait-il une grande attention de la part du public ?
Ah oui ! Gina l'imposait par sa force et par sa présence. L'atmosphère de la galerie était électrique et l'intensité était redoublée par le silence, puisque comme dans la majorité de ses Actions, Gina ne parlait pas. Contrairement à d'autres performers de cette époque, elle dégageait une réelle puissance au cours de son Action semblable à un tableau qu'elle déroulait devant nous. Mystérieux, il nous interpellait par ses images, ses gestes et ses symboles qui faisaient sens. Rien n'était laissé au hasard. Gina avait comme d'habitude beaucoup préparé son action. Or, je me souviens qu'à un moment, un homme s'est levé en disant : "Mais qu'est-ce que cela signifie ? Quoi qu'il en soit, moi, je vais manger des fraises". Il a en effet mangé deux ou trois fraises qui se trouvaient dans l'assiette tenue par ma sœur. Cette petite anecdote apparaît dans la vidéo. Comme la tension était très soutenue, c'était pour lui qui était mal à l'aise, une façon de la faire redescendre. Si cet acte provocateur ou libérateur a fait rire certains spectateurs, Gina quant à elle, n'a pas été troublée et a continué son action en restant très concentrée. En fait, la provocation est tombée à l'eau. L'indifférence était la meilleure réaction qu'elle pouvait avoir.

Le public était-il homogène ?
Isy, mon mari et moi, partagions la galerie. Il occupait le rez-de-chaussée où il exposait des œuvres surréalistes de René Magritte, Paul Delvaux, et autres. J'occupais l'étage supérieur où je présentais des œuvres beaucoup plus avant-gardistes. Comme mon espace ne se prêtait pas bien à l'action de Gina, mon mari lui a proposé de la réaliser dans sa galerie. L'action n'a pas été tellement choquante pour le public qui venait par le bouche à oreille, mais nettement plus, pour les clients habituels qui n'étaient pas informés de ce qui allait se passait. En fait, la majorité du public connaissait déjà l'art corporel et avait entendu parler de Gina. Il était donc préparé et conscient de la qualité de son travail, même si la blessure restait impressionnante. Différentes personnalités très pointues de l'art contemporain et quelques collectionneurs étaient présents : Flor Bex alors directeur de l'ICC, les critiques d'art François Pluchart et Jean Dypréau, le collectionneur d'art contemporain Herman Daled, l'artiste Stefan De Jeager et Charles Hirsch un scientifique proche de Panamarenko. Je me demande si Michel Journiac n'avait pas fait le voyage. Jean-Pierre Van Tieghem journaliste à le R.T.B. qui avait beaucoup aimé l'Action Laure a voulu la rencontrer pour s'entretenir avec elle.

Parmi les actions de Gina Pane que vous avez vues, y en a t-il une que vous préférez ?
Parmi toutes ses actions, Laure est, comme je vous l'ai dit, celle qui m'interpelle le plus parce qu'elle fait résonance en moi par rapport à mon histoire personnelle et correspond au début d'une collaboration qui a duré jusqu'à la disparition de Gina. Elle est un lien entre elle et moi. Little Journey était aussi très belle, dans les contrastes chromatiques, dans la confrontation de l'Occident et de l'Orient. Cependant, j'adhère à la globalité de son œuvre qui a une véritable unité même si chaque action a son intérêt, sa singularité.

Vous avez insisté sur la spiritualité de Gina Pane. En effet, à la fin de sa carrière, ses œuvres sont explicitement spirituelles, même si cette démarche est déjà présente dès le début. Avez-vous perçu une progression de sa spiritualité au fur et à mesure de votre relation et de sa propre évolution ?
Dans Situation idéale, Gina est comme un "Christ", dans la verticalité et l'ouverture. Cependant, elle n'exprimait pas sa spiritualité par la parole, elle la démontrait dans sa manière d'exister, comme un être éveillé qui affirme sa lucidité et son regard aimant à l'égard des autres. Ses œuvres sur les martyrs ne sont jamais tombées dans la "bondieuserie". Sa rigueur et sa grande fermeté ne laissaient pas d'ambiguïté. La blessure comme ses dernières œuvres étaient des signes, des symboles, dans la pureté de leur signification première. Son discours artistique n'a jamais débordé ; il était d'une justesse intellectuelle et historique incroyable.

Pensez-vous souvent à Gina Pane ?
Oui, la qualité de son être me manque. Lorsqu'elle était malade, je venais la voir dans son atelier près de Beaubourg. Courageuse bien qu'alitée, elle restait joyeuse, pétillante et intelligente. Gina m'a alors raconté une très belle histoire. Pendant les vacances, elle et son amie Anne étaient dans le Midi de la France, où se produisait Julio Iglesias qu'Anne adorait. Pour lui faire plaisir, Gina lui a dit : "Tu veux voir Iglesias ? Eh bien, tu vas le voir". Avec le culot et l'aplomb qu'avait Gina, elle s'est fait passée pour une journaliste afin d'accéder à la conférence de presse. A un moment, elle s'est levée et lui a dit de sa voix forte, les pieds bien plantés dans le sol, les mains sur les hanches : "M. Iglesias, quelle est votre attitude par rapport à l'art ?" Sa question tranchait totalement avec celles que posaient les journalistes du cru. Voilà, c'est le cadeau d'anniversaire que Gina a fait à son amie qui était aux anges. Ça, c'était Gina ! Et un jour alors que je l'accompagnais à l'hôpital à la fin de sa vie, elle me dit cette phrase magnifique : "Tu vois, Christine, maintenant je suis embarquée dans un avion mais j'aurais bien aimé être dans celui d'à côté". Au-delà de la simple relation artiste/galeriste, nous avons eu des échanges très intenses. Nous n'avons malheureusement pas vendu beaucoup d'œuvres de Gina mais nous avons fait un autre travail qui lui a permis d'être connue. Dans ma vie de femme, de marchand, à tous points de vue, ce fut une rencontre vraiment importante, enrichissante, fondamentale.

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Gina Pane, Action escalade non anesthésiée, avril 1971. Photographies en noir et blanc sur panneau en bois, acier doux, 323 x 320 x 23 cm. Centre Pompidou, Musée National d’Art Moderne, Paris

GINA PANE, PAR JEAN-HUBERT MARTIN - PROPOS RECUEILLIS PAR JULIA HOUNTOU

Julia Hountou December 21, 2004

Entretien entre Jean-Hubert Martin (1), Directeur général du Kunst Museum Palast - Düsseldorf et Julia Hountou (2), le 21 décembre 2004

Julia Hountou: Avez-vous assisté à des actions de Gina Pane?
Oui, bien sûr. Je suivais tout ce qui se passait à Paris. Je crois avoir assisté à l’action de Gina Pane intitulée Nourriture / Actualités télévisées / Feu (3) présentée chez les Frégnac. J’étais également présent lors des actions réalisées à la galerie Stadler à Paris (4). Je me souviens de la première intitulée Autoportrait(s) (5), où Gina Pane était couchée sur une structure métallique au-dessus de bougies allumées. Elle s’incisait l’intérieur de la bouche lors de la seconde phase (« la contraction »), et à la fin, régurgitait du lait auquel se mêlait le sang de sa bouche blessée. Il y a ensuite eu l’action Psyché (Essai) (6) durant laquelle Gina se blessait les arcades sourcilières et se mettait un bandeau sur les yeux. Debout sur une structure métallique, la bouche ouverte, elle semblait dispenser un message silencieux, uniquement gestuel. A l’issue de l’action, elle jouait avec des balles. J’avais déjà vu des performances d’autres artistes. Je connaissais notamment les films de Vito Acconci (7) présentés à la galerie Ileana Sonnabend (8). Il y avait un véritable intérêt autour de l’art corporel défendu entre autres par François Pluchart qui dirigeait la revue Artitudes (9). J’ai rencontré Gina parce qu’elle avait demandé un rendez-vous avec le conservateur Pontus Hulten qui n’a pas pu la recevoir et m’a proposé de le faire à sa place. Gina avait ce côté très accrocheur et bagarreur. Elle savait très bien qu’elle pouvait provoquer un certain rejet, sa démarche étant difficile à faire passer. De plus, le fait d’être une femme accentuait les critiques à son égard. Mais elle ne s’arrêtait pas là, elle voulait absolument provoquer la rencontre et la discussion. Quand je l’ai rencontrée, elle m’a tout de suite captivé ; le courant est passé. Après nous nous sommes vus régulièrement. Nos relations sont devenues amicales. Gina était touchante et attachante. J’étais proche d’elle.

En 1979, à Beaubourg, j’étais présent lors de l’Action Mezzogiorno a Alimena III (10) dont je me suis occupé. Il y avait un monde fou! Nous avons dû laisser une partie du public à l’extérieur parce qu’il y avait trop de monde. Gina a eu un succès extraordinaire, beaucoup plus important que nous l’avions imaginé. J’ai également été la cheville ouvrière des cours sur la performance qu’elle y a donnés entre 1978 et 1979 (11). Jean-Louis Faure s’en est occupé, mais j’ai servi d’intermédiaire et fait en sorte que cela ait lieu au centre Georges Pompidou. Gina a pu réaliser ce cycle d’enseignement de la performance qui a eu un grand succès. Les jeunes gens et jeunes filles qui y ont participé étaient ravis. Gina en était très heureuse. Jean-Louis Faure qui suivait cela de près m’a dit que son enseignement était d’une très grande intensité et qu’il passait très bien. C’est la seule et unique fois qu’a eu lieu ce type de laboratoire de performance à Beaubourg. C’était tout à fait unique. Nous l’avons fait spécialement pour elle.

Plus tard, Marina Abramovic a fait la même chose au P.A.C. (12) à Milan, dont j’ai la responsabilité du programme artistique. Cette séance qui se déroulait sur deux soirées avec la collaboration de ses étudiants était extraordinaire. Les artistes qui s’impliquent personnellement et physiquement jusqu’à de telles limites, ne peuvent que fasciner les étudiants ou les disciples qui sont autour. Un peu plus tard, entre 1987 et 1990, quand je suis revenu en tant que directeur dans ce musée, j’ai acheté des oeuvres de Gina Pane après avoir discuté le choix avec elle.

J. H. : Vous reste-t-il une émotion ou un souvenir particulier par rapport à ses Actions?
Oui car on ne peut pas rester indifférent à ce genre de choses. Mes impressions étaient extrêmement fortes mais cependant mêlées. Je ressentais à la fois, des sentiments de rejet à la vue du sang, des régurgitations, des choses plutôt déplaisantes, et en même temps une fascination totale vis-à-vis d’un artiste qui fait cela, et particulièrement une femme. Son travail suscitait chez moi, des questions graves auxquelles je ne pouvais pas répondre. Pourquoi fait-elle cela ? Qu’est-ce que cela signifie ? Son travail pose des questions en relation à son vécu et à sa psychologie. Ce sentiment mélangé de gêne et de fascination était dû à l’intensité de l’action et à la souffrance exprimée qui peut s’inscrire dans un contexte chrétien. Il y avait chez Gina Pane une compassion énorme par rapport à l’ensemble des gens, à toute la jeune génération. Elle prenait les choses à coeur.

J. H. : Il y a un mélange en effet entre des motivations personnelles et une sorte de perméabilité au contexte historique, aux problèmes de l’époque.
Plus qu’une perméabilité, car celle-ci existe toujours chez les artistes en général. Je dirai que Gina Pane prenait en compte la réalité que nous vivions tous ensemble à ce moment-là et qu’elle l’intériorisait de telle manière que cela ressortait dans ses actions d’une façon incroyablement violente. Son hypersensibilité était fascinante ; c’est d’ailleurs, le propre de l’artiste. Celui-ci vit les événements de manière tellement sensible que cela ressort dans son travail d’une façon troublante, qui ne laisse personne indifférent. Dans les actions silencieuses de Gina Pane, sans savoir ce qui allait se passer, nous pensions qu’il y aurait de toute façon de la violence et de la souffrance. L’intensité et la gravité étaient telles que personne parmi le public ne prenait son travail à la légère ou de manière superficielle.

J. H. : Avez-vous tout de suite « adhéré» à sa démarche qui été incomprise par beaucoup de gens?
Personnellement, les sentiments mêlés dominaient jusqu’au jour où je l’ai rencontrée. Je dois dire que j’ai vraiment été fasciné par sa personnalité. Elle était auparavant une énigme pour moi. Après avoir vu ses actions directement ou indirectement en photo ou en film, ce qui ressortait, c’était encore une fois cette violence et cette souffrance. Mais ce qui m’a totalement étonné, c’est quand elle m’a expliqué que tout son travail était composé d’une manière strictement esthétique et artistique. Toutes les couleurs étaient calculées et avaient leur place bien définie. Sur ses petits scripts dessinés relatifs à la préparation de ses actions, tous les cadrages étaient indiqués. A chaque fois, la scène était composée comme une image ou un tableau. Gina envisageait ses actions en référence à la peinture, à la forme et à la couleur. Elle disait très souvent que lorsqu’elle se blessait, elle révélait le sang, mais surtout la couleur rouge. Ce qui comptait pour elle, c’était le trait rouge. J’étais totalement interpellé par le fait qu’elle puisse aller aussi loin dans ses actions, tout en gardant comme condition première de composer des images. Son travail était d’une grande précision. Par ailleurs, je me souviens que nous avons beaucoup parlé du suprématisme et du constructivisme russe parce qu’à cette époque, en 1977-1978, je préparais une exposition sur Malevitch au centre Pompidou. (13) C’est un mouvement qu’elle connaissait bien, ayant lu un certain nombre de textes à ce sujet. Travaillant sur l’histoire de l’art, j’étais content de voir que mes projets stimulaient les artistes. J’ai trouvé cela formidable avec Gina dont le travail a un caractère minimaliste. J’ai été vraiment troublé par la complexité de sa personnalité, c’est-à-dire tout le mystère qui émanait d’elle. Gina Pane était capable d’intérioriser l’oppression d’une population, de la retravailler et de la restituer. J’ai alors pensé aux martyrs, aux saints de la tradition chrétienne, interprétation qui m’est apparue tout à fait justifiée quelques années plus tard (à partir de 1983) quand elle a réalisé des oeuvres en référence aux saints (14). Cette dimension existe également chez Joseph Beuys. La société occidentale semblait avoir besoin de faire passer ses crises et ses douleurs à travers la stigmatisation d’artistes ou de personnages qui prennent tout cela à leur compte et à leur charge. C’est d’autant plus étonnant que nous étions dans le contexte des années 1970, du post-68, où la pensée marxiste dominait, en référence au matérialisme. Nous vivions ces phénomènes artistiques qui ne collaient pas à la pensée marxiste, bien que Gina avait une conscience tout à fait de gauche. Cette pensée dominait, du moins dans notre groupe social; nous ne pouvions pas y échapper.

J. H. : Vous rappelez-vous avoir eu ce type de discussion avec elle ?

Bien sûr mais pas sur la pensée marxiste en tant que telle. Nous partagions les mêmes analyses sur l’échec du capitalisme et d’une société totalement tournée sur la production et la consommation. Ce qui n’a pas beaucoup changé d’ailleurs.

J. H. : Y a-t-il une action, une oeuvre ou un moment de sa création (les actions dans la nature, les actions sur son corps ou ses dernières oeuvres) qui vous interpelle davantage ?
C’est la phase des actions sur son corps évidemment qui est la plus fascinante pour l’ensemble des spectateurs me semble-t-il. Cependant tous les artistes qui travaillent avec leur corps connaissent à un moment, le besoin de changer d’expression. C’est également le cas de Marina Abramovic qui est passée à des pièces moins physiques, plus extérieures. L’intensité est alors différente pour le spectateur. Vers 1980-82, Gina Pane a réalisé des installations (15) puis à partir de 1983, elle a travaillé sur les martyrs des saints qui rejoignaient d’une certaine manière sa démarche corporelle des années 70. Gina ne l’a sans doute jamais réellement su, mais je voulais qu’elle fasse quelque chose d’important à Beaubourg. Je pensais à une exposition avec des actions.

J. H. : Quels termes emploieriez-vous pour qualifier la personnalité, le tempérament de Gina Pane?
Ayant eu l’occasion de discuter avec elle, je me suis rendu compte qu’elle était réfléchie, toujours très engagée et passionnée dans ses rapports avec les autres lors de discussions qui suscitaient beaucoup d’émotion. Elle avait aussi une grande exigence, un désir de perfectionnement et de dépassement. Malgré son ego d’artiste, elle faisait preuve d’une incroyable générosité et d’une grande ouverture aux autres. On constate dans son travail qu’elle était aussi très perméable à toutes les situations sociales et politiques qu’elle pouvait vivre. Ce qui m’avait beaucoup frappé également, c’est qu’elle parlait souvent de ce que l’on qualifie aujourd’hui de jeunes des banlieues, des jeunes qui appartenaient à des milieux sociaux très différents de celui du milieu de l’art. Gina était très attentive à ces jeunes un peu défavorisés, venant du milieu ouvrier et non sensibilisés à l’art. Je me souviens l’avoir vu portant de grosses lunettes de soleil noires. C’était sa manière de s’identifier aux jeunes « loubards », de « s’encanailler » en quelque sorte. Cela se traduisait également dans sa manière de se tenir. Elle avait très souvent les mains dans les poches, dans une posture très décidée, volontaire, un peu autoritaire.

J. H. : Vous disiez qu’elle avait cette attention vis-à-vis des jeunes défavorisés. En fait, elle voulait que son art interpelle, parle à tout le monde. Elle revendiquait une sorte de don de soi à travers ses actions.
Absolument, elle vivait tout avec compassion, d’une manière extrêmement épidermique. Elle travaillait tellement en direct avec l’émotion et la sensibilité qu’elle pouvait toucher un très large public. Il y avait une plurisémie dans son langage artistique (blessure, conscience sociale et politique, mysticisme, etc.), comme chez les artistes d’une certaine richesse. C’est ce qui en fait l’intérêt. Cependant, son travail n’était pas accepté si facilement. Par exemple, Pontus Ulten, que j’appréciais énormément et qui avait une grande ouverture d’esprit, était réticent à sa démarche parfois dérangeante.

J. H. : Est-elle une artiste importante pour vous?
Bien sûr, très importante mais je considère qu’elle n’est pas reconnue à sa juste valeur. En plus, elle est malheureusement morte trop tôt. Notre travail dans les musées consiste justement à maintenir l’information et la diffusion des connaissances sur des artistes de ce type qui ont une place encore trop faible sur le marché. Ben dit de nous les conservateurs que nous sommes « les redresseurs de tort. » C’est un peu vrai. Nous avons toujours un travail à faire dans ce sens, mais nous sommes obligés dans les grands musées de pondérer nos programmes.

J. H. : Avez-vous une idée de la raison pour laquelle elle n’est pas encore assez représentée dans les institutions ?
Dans les années 1970, c’était très difficile pour tous les artistes. Beaucoup de sa génération n’étaient pas plus achetés qu’elle. En plus, à cette époque, Gina était trop jeune pour les musées qui ne promouvaient pas les jeunes artistes, contrairement à aujourd’hui. Si on voulait percer internationalement, il fallait être représenté par Sonnabend, la galerie d’avant-garde au début des années 1970. A cette époque (vers 1969), je fréquentais beaucoup l’avant-garde (Christian Boltanski, Jean Le Gac, Sarkis, etc.) Gina avait d’ailleurs participé à une exposition avec ces artistes à l’American Center boulevard Raspail (16). Après, elle n’a plus fait partie de ce réseau qui la connaissait pourtant très bien. Elle a rejoint le groupe de François Pluchart qui défendait l’art corporel. Gina était connue pour ses actions, mais elle s’est retrouvée dans un relatif isolement à cause de ce phénomène de fascination et de rejet qu’elle suscitait. Aussi s’est-elle beaucoup battue afin d’atteindre une certaine notoriété. À partir des années 80, elle a commencé à exposer dans différents musées. D’ailleurs, le centre Georges Pompidou possède plusieurs oeuvres (17) d’elle ainsi que certains F.R.A.C. (18)

J. H. : Vous-même, possédez-vous des oeuvres de Gina Pane dans votre musée?
Non, nous ne présentons pratiquement pas d’artistes français. Mon budget est extrêmement restreint et nous essayons plutôt de compléter, de faire des ensembles relatifs à l’art rhénan. Peut-être qu’un jour nous exposerons plus d’artistes français, mais pour l’instant nous n’en sommes malheureusement pas là.

1) Depuis le 1 er janvier 2000, Jean-Hubert Martin est directeur général du Museum Kunst Palast de Düsseldorf.

2) Julia Hountou a soutenu en 2007 une thèse de Doctorat en Histoire de l'art, à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, intitulée Les actions de Gina Pane de 1968 à 1981 : de la fusion avec la nature à l'empathie sociale.

Critique d’art, enseignante et commissaire d’expositions, Julia Hountou est responsable de la Galerie du Théâtre du Crochetan en Suisse. Docteure en histoire de l’art contemporain, pensionnaire à l’Académie de France à Rome - Villa Médicis (2009-10), elle a enseigné dans diverses universités et écoles d’art. Commissaire indépendante d’expositions, elle organise depuis 2010 des expositions collectives et personnelles. Elle est également l’auteure de nombreux articles sur la création contemporaine.
Depuis 2000, elle publie dans des ouvrages collectifs, des catalogues d’expositions et des revues d’art.
www.juliahountou.fr

3) L’Action a eu lieu le 24 novembre 1971 à 18 h. 30, chez M. et Mme Frégnac, à Paris. Lors de cette Action, attablée Gina Pane ingérait six cents grammes de viande hachée crue; puis invitait le public à regarder les actualités télévisées du moment ; et éteignait avec ses pieds et ses mains des petits foyers allumés à même le sol.

4) La galerie Stadler a ouvert en 1955 au 51, rue de Seine – 75006 Paris. C’est le 11 janvier 1973 qu’a lieu pour la première fois à la galerie, une Action de Gina Pane (Autoportrait (s).)

5) L’Action a eu lieu le 11 janvier 1973, à partir de 19 h 30, à la Galerie Stadler, Paris.

6) L’Action a eu lieu le 24 janvier 1974, à «19 h 30 précises », à la Galerie Stadler, Paris.

7) En effet, la galerie Ileana Sonnabend montrait les principaux pionniers de l’art vidéo: Vito Acconci, John Baldessari, Lynda Benglis, Christian Boltanski, Hermine Freed, Nancy Holt, Paul Kros, Richard Landry, Bruce Nauman, Lawrence Weiner, Claes Oldenburg, Robert Rauschenberg, Ed Ruscha, Keith Sonnier, etc.

8) Iléana et Michael Sonnabend ouvrent leur première galerie à Paris en 1962 avec une exposition Jasper Johns. Suivront : Rauschenberg (1963), Oldenburg, Lichtenstein, Rosenquist, Warhol (1964), Segal. En 1965, installée 12 rue Mazarine (Paris VI ème), Iléana Sonnabend expose les artistes du Minimal Art (Morris, Flavin, etc.). De retour à New York en 1970, elle montre les nouveaux réalistes et les artistes de l’Arte Povera. En 1974 à Genève, ils exposent notamment Boltanski, Les Becher, Wegman, Webb.

9) François Pluchart, critique d’art et fondateur de la revue Artitudes créée en 1971, était l’un des plus fervents défenseurs de l’art corporel dans les années 70 et de Gina Pane en particulier dont il trouvait le travail en prise direct avec les problèmes essentiels de la société et de l’époque.

10) L’Action a eu lieu en janvier 1979, au Musée d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris.

11) Gina Pane, Processus de formation de la « performance», Cycle d’enseignement de la performance, au Centre Georges Pompidou, sur huit séances du 24/11/1978 au 02/02/1979. (Retranscription inédite faite par Julia Hountou.)

12) Padiglione d’Arte Contemporanea

13) Exposition Malevitch au Centre Georges Pompidou du 14 mars au 15 mai 1978.

14) Cette référence religieuse sera pleinement assumée par Gina Pane à partir de 1983, qui élabore alors des « icônes», de grands panneaux de bois, verre, cuivre, laiton qu’elle oxyde et martèle pour symboliser les stigmates des saints et les blessures des martyrs.

15) En effet, au début des années quatre-vingts, s’étant incisée toutes les parties du corps, Gina Pane cesse de se blesser. Ceci entraîne une mutation de son langage plastique : le corps n’est plus présent, il est représenté. Elle réalise alors des installations qu’elle nomme Partitions en agençant des séries de photographies des blessures de ses actions antérieures avec divers objets (jouets, verre, etc.) déjà présents dans ses actions.

16) Gina Pane a en effet réalisé l’Action Work in progress (Modification constante du sol), le 08 octobre 1969, de 12 h. à 20 h, au Centre culturel américain, dans le XIVème arrondissement de Paris.

17) Notamment: Escalade non-anesthésiée (Action réalisée par Gina Pane dans son atelier à Paris, en avril 1971). Autoportrait (s), (11 janvier 1973, galerie Stadler, Paris). Le corps pressenti, (Action réalisée le 2 mars 1975 à la galerie Krizinger, Innsbruck, Autriche.) François d’Assise trois fois aux Blessures stigmatisé - Vérification, version 1, 1985-87 (Triptyque en verre dépoli, en fer électrozingué repoussé et en fer rouillé, 169,6 x 198 x 2,2 cm.)

18) Fonds Régional d’Art Contemporain. Un certain nombre d’oeuvres de Gina Pane sont en effet conservées au FRAC des Pays de la Loire (La Fleuriaye, 44470 Carquefou).

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LETTRE À UNE INCONNU(E) - GINA PANE

Julia Hountou January 1, 2004

LIVRE Lettre à un(e) inconnu(e) - Gina Pane

École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris

Recueil des écrits de Gina Pane, figure majeure de l’Art corporel.

Textes réunis par B. Chavanne, Julia Hountou et A. Marchand

Textes publiés ou dactylographiés, notes de travail, répartis en quatre sections (art, science, politique, quotidien), telles que définies par l’artiste elle-même. Pour puiser à la source l’ensemble de ses réflexions sur le corps, ses actions performatives, la douleur, l’art, etc.

— Auteurs : textes réunis par Blandine Chavanne, Julia Hountou et Anne Marchand
— Éditeur : École nationale supérieure des Beaux-arts, Paris
— Collection : Écrits d’artistes
— Année : 2004
— Format : 14 x 20,50 cm
— Illustrations : quelques, en noir et blanc
— Pages : 246
— Langue : français
— ISBN : 2-84056-147-6
— Prix : 18 €

Dans cet ouvrage, se trouvent deux grands types d’écrits : d’une part les textes achevés, d’autre part les notes, commentaires, réflexions qui sont le reflet de la pensée intime de l’artiste.
Nous avons regroupé dans une première partie, de façon chronologique, les textes publiés et datés. Les textes dactylographiés, achevés mais non publiés, sont ensuite regroupés, tout d’abord par ordre chronologique lorsqu’ils sont datés, puis en essayant d’établir une chronologie pour les autres.
La grande majorité des textes retrouvés relève plutôt de la note de travail.

Leur classement chronologique est très difficile. En effet Gina Pane s’attachant à approfondir sa démarche revenait souvent sur les mêmes thèmes à plusieurs années de distance.

Parfois en raison du contexte, il est possible de préciser la période concernée : ainsi tous les écrits liés à son enseignement au Mans se situent entre 1975 et 1990.

Cependant nous sommes plutôt en face d’un grand nombre de courts paragraphes, parfois de phrases isolées qui aidaient l’artiste à préciser sa pensée, à modifier un cours, à énoncer une idée.

Afin de ne pas la paraphraser, nous avons essayé de classer les écrits autour de quatre grandes notions que Gina Pane énonce en 1974 dans Lettre à un(e) inconnu(e):
 » ART / SCIENCE / POLITIQUE / QUOTIDIEN. C’est mon propos « , explique-t-elle.

Ces chapitres nous permettent un éclairage nouveau sur les thèmes qui lui sont chers : ainsi nous avons regroupé dans le chapitre ART, les définitions que Gina Pane donne de son art, les écrits consacrés à l’action et enfin les généralités sur l’art et les artistes.
Dans SCIENCE, deux grandes parties couvrent d’une part les idées de Gina Pane sur l’enseignement et d’autre part ses réflexions sur le corps biologique/psychologique.
Dans POLITIQUE, nous découvrons les réflexions de l’artiste sur le monde et l’actualité.

Enfin dans QUOTIDIEN, nous avons regroupé ce qui concerne la famille, les réflexions personnelles, les objets et enfin les poèmes, qui reflètent avec beaucoup d’intensité l’univers personnel de Gina Pane.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions de l’Ensba)

L’artiste
Gina Pane, d’origine italienne, est née à Biarritz. Elle enseigne la peinture à l’école des beaux-arts du Mans de 1975 à 1990. En 1978, elle crée et anime un atelier de performance au Centre Georges-Pompidou. Elle décède à Paris en 1990.

Voir aussi sur Parisart

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  • 2000 1
    • Nov 1, 2000 LE CORPS AU MUR - LA MÉTHODE PHOTOGRAPHIQUE DE GINA PANE Nov 1, 2000
  • 2001 1
    • Jul 1, 2001 DU VÊTEMENT QUI CACHE QU TRAVESTISSEMENT QUI RÉVÈLE - LE VÊTEMENT SELON MICHEL JOURNIAC Jul 1, 2001
  • 2004 3
    • Jan 1, 2004 LETTRE À UNE INCONNU(E) - GINA PANE Jan 1, 2004
    • Apr 1, 2004 ENTRE TERRE ET CIEL - GINA PANE, VAN GOGH ET ARTAUD Apr 1, 2004
    • Dec 21, 2004 GINA PANE, PAR JEAN-HUBERT MARTIN - PROPOS RECUEILLIS PAR JULIA HOUNTOU Dec 21, 2004
  • 2005 1
    • Jul 1, 2005 GINA PANE - ENTRETIEN ENTRE CHRISTINE DUCHIRON-BRACHOT ET JULIA HOUNTOU Jul 1, 2005
  • 2006 1
    • Mar 16, 2006 GINA PANE OU L'ART CORPOREL D'UNE PLASTICIENNE - PROPOS DE JACQUELINE CHAILLET & MARCEL COHEN RECUEILLIS PAR JULIA HOUNTOU Mar 16, 2006
  • 2007 1
    • Jul 1, 2007 24 HEURES DE LA VIE D'UNE FEMME ORDINAIRE - UNE PERFORMANCE DE MICHEL JOURNIAC Jul 1, 2007
  • 2010 2
    • Jun 5, 2010 LE RÔLE DE L'AUTOPORTRAIT PERFORMATIF CHEZ GINA PANE Jun 5, 2010
    • Jul 5, 2010 GINA PANE. JE OU L'ARTISTE COMME PASSEUR ENTRE DEUX TERRITOIRES Jul 5, 2010
  • 2011 3
    • Feb 17, 2011 ROME - VILLA MÉDICIS // ETC - REVUE DE L'ART ACTUEL Feb 17, 2011
    • Jul 10, 2011 ROBERT HOFER - INCERTAIN REGARD - INTROSPECTIVE D'UN PHOTOGRAPHE DE PROVINCE Jul 10, 2011
    • Sep 16, 2011 CHRIS RAIN OU LES REMINISCENCES D'UN UNIVERS FEERIQUE ET INQUIETANT Sep 16, 2011
  • 2012 3
    • Jan 1, 2012 INFORMER ET INTERPELLER : LES TITRES DANS LES ACTIONS DE GINA PANE Jan 1, 2012
    • Jul 1, 2012 HERZ AUS GLAS - UN VOYAGE HYPNOTIQUE PARMI SONS ET COULEURS Jul 1, 2012
    • Jul 1, 2012 CHRISTIAN LUTZ - AUX DEPENS DU RÉEL Jul 1, 2012
  • 2013 5
    • Jan 10, 2013  VINCENT JENDLY & DULCE PINZON - NEW YORK & LA VERITABLE HISTOIRE DES SUPER-HEROS Jan 10, 2013
    • Feb 2, 2013 VUES / BLICK - Michel Bonvin - Photographies 2008-2012 Feb 2, 2013
    • Apr 13, 2013 L'EPAC S'EXPOSE - EXPOSITION COLLECTIVE Apr 13, 2013
    • May 8, 2013 FRANCOIS SCHAER - TOREROS MAYA May 8, 2013
    • Nov 29, 2013 EXTRAVAGANZA - LE CORPS MIS EN SCENE DANS LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE Nov 29, 2013
  • 2014 4
    • Jun 4, 2014 ORIENTAL SPECULUM - IMAGES DE LA FEMME AU MOYEN-ORIENT Jun 4, 2014
    • Jun 12, 2014 OLIVIER ESTOPPEY - UN MATIN D’OR FIN Jun 12, 2014
    • Jun 20, 2014 RENOIR - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 20, 2014
    • Dec 5, 2014 ANKER - HODLER - VALLOTTON - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 5, 2014
  • 2015 6
    • Apr 18, 2015 ENTRE CLAIR ET OBSCUR - COLLECTION D'ART DU NOUVELLISTE Apr 18, 2015
    • Jun 9, 2015 JEAN MARGELISCH - ETHIOPIE - LA FERVEUR DE LA FOI Jun 9, 2015
    • Jun 20, 2015 MATISSE ET SON TEMPS - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 20, 2015
    • Sep 11, 2015 RIZHOMES POÉTIQUES - VISARTE VALAIS Sep 11, 2015
    • Dec 4, 2015 ZAO WOU-KI - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 4, 2015
    • Dec 4, 2015 LILIANA SALONE - GUIDO VOLPI - HALITUS TERRAE Dec 4, 2015
  • 2016 4
    • May 21, 2016 LANQING ZHU - LES MONTAGNES MELANCOLIQUES - SMART PROGRAMME May 21, 2016
    • Jun 1, 2016 JULIEN MAROLF - FÉERIE ASTHMATIQUE Jun 1, 2016
    • Jun 18, 2016 PICASSO - L'OEUVRE ULTIME - HOMMAGE A JACQUELINE - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 18, 2016
    • Sep 17, 2016 ALBAN ALLEGRO - COLOMBA AMSTUTZ - ELODIE LEDURE - CARESSER LES LEGENDES Sep 17, 2016
  • 2017 7
    • Feb 4, 2017 HODLER - MONET - MUNCH - PEINDRE L’IMPOSSIBLE - FONDATION PIERRE GIANADDA Feb 4, 2017
    • Feb 7, 2017 AU PAYS DE L'ENFANCE - PHOTOGRAPHIES DE LEONARD GIANADDA Feb 7, 2017
    • Mar 10, 2017 ANAËLLE CLOT - BRUISSEMENT Mar 10, 2017
    • Jun 16, 2017 CEZANNE - LE CHANT DE LA TERRE - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 16, 2017
    • Aug 25, 2017 HESSE & ROMIER - BARBARIANS Aug 25, 2017
    • Aug 26, 2017 TRIENNALE 2017 Aug 26, 2017
    • Dec 1, 2017 TOULOUSE-LAUTREC A LA BELLE EPOQUE - FRENCH CANCANS - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 1, 2017
  • 2018 8
    • Jan 12, 2018 "JE TE CIEL" - HOMMAGE À FRIDA KAHLO - CECILE GIOVANNINI, TAMI HOPF, NATACHA VEEN Jan 12, 2018
    • Jan 26, 2018 VERTIGO - OLIVIER LOVEY - CÉDRIC RACCIO Jan 26, 2018
    • Apr 13, 2018 UGO GATTONI Apr 13, 2018
    • Apr 27, 2018 C'ETAIT DEMAIN ! COLLECTION LAURENT DELALOYE Apr 27, 2018
    • May 18, 2018 ALBAIN BLANCHET - UNE PLUIE DE TRAITS May 18, 2018
    • Sep 8, 2018 XIAOYI CHEN - "THE STRANGER… AND WHILE I BLOSSOMED ALL ALONE, THE WORLD SLUMBERED" Sep 8, 2018
    • Nov 10, 2018 MONTAGNE, ENTRE SAGESSE ET FRAGILITES - SMART PROGRAMME Nov 10, 2018
    • Dec 15, 2018 MARIE GAILLAND - EDOUARD FARO Dec 15, 2018
  • 2019 6
    • Feb 8, 2019 LA COLLECTION ORDRUPGAARD - TRESORS IMPRESSIONNISTES - FONDATION PIERRE GIANADDA Feb 8, 2019
    • Apr 18, 2019 WENHUAN SHAO - THE SOFTEN THE GLOW Apr 18, 2019
    • Jun 26, 2019 RODIN GIACOMETTI - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 26, 2019
    • Oct 25, 2019 SARAH CARP & DELPHINE SCHACHER - EN RÉSONANCE Oct 25, 2019
    • Nov 22, 2019 LIZ TASA - SUBLIME EFFROI Nov 22, 2019
    • Dec 6, 2019 CHEFS-D’OEUVRE SUISSES - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 6, 2019
  • 2020 6
    • Jan 31, 2020 « AVANT QUE NE S’EVANOUISSENT DANS L'ETERNITE DU SILENCE LES COULEURS DE NOS SOUVENIRS. »* Jan 31, 2020
    • Feb 15, 2020 MAGDALENA LAMRI – AVANT MOI, LE DÉLUGE Feb 15, 2020
    • Apr 16, 2020 JULIE LANGENEGGER LACHANCE - RÂCLA Apr 16, 2020
    • Apr 16, 2020 BRIGITTE LUSTENBERGER - WHAT IS LOVE ? Apr 16, 2020
    • Jun 17, 2020 JEAN DUBUFFET - RETROSPECTIVE - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 17, 2020
    • Sep 10, 2020 STEPHANIE MONTES - LA LUEUR DU DÉSASTRE - THE RADIANCE OF DESASTER Sep 10, 2020
  • 2021 3
    • Sep 13, 2021 MICHAËL CAILLOUX - LUXURIANCE Sep 13, 2021
    • Dec 28, 2021 JEAN DUBUFFET - BAL DES FIGURES - OPERA GALLERY Dec 28, 2021
    • Dec 29, 2021 CHRISTINE AYMON - L'OEIL SUR LE SEUIL Dec 29, 2021
  • 2022 10
    • Jan 18, 2022 J'EXISTE - AIMÉE HOVING & FLORENCE ZUFFEREY Jan 18, 2022
    • May 21, 2022 DON'T ASK ANYTHING ELSE TO THE FORESTS - WU YUMO & ZHANG ZEYANGPING May 21, 2022
    • Jun 10, 2022 CE SOIR, LA LUNE RÊVE AVEC PLUS DE PARESSE - SMART PROGRAMME Jun 10, 2022
    • Jun 10, 2022 THE MILKY WAY - LAURA KELLER Jun 10, 2022
    • Sep 3, 2022 COLOMBA AMSTUTZ Sep 3, 2022
    • Sep 10, 2022 THE GREAT INVENTION OF OUR TIME - SMART PROGRAMME Sep 10, 2022
    • Oct 7, 2022 DON’T ASK ANYTHING ELSE TO THE FORESTS - WU YUMO & ZHANG ZEYANGPING Oct 7, 2022
    • Oct 8, 2022 JOSETTE TARAMARCAZ OU COMMENT HABITER LE MONDE Oct 8, 2022
    • Oct 9, 2022 LUXURIANTE NATURE - MICHAËL CAILLOUX Oct 9, 2022
    • Oct 19, 2022 ÊTRE - JULIE LANGENEGGER Oct 19, 2022
  • 2023 6
    • Jan 19, 2023 LA TERRE EST BLEUE COMME UNE ORANGE - FANNY ZAMBAZ Jan 19, 2023
    • Feb 2, 2023 TURNER - THE SUN IS GOD - FONDATION PIERRE GIANADDA - TATE Feb 2, 2023
    • May 6, 2023 THE DEATH OF GIANTS - YINGFEI LIANG - SMART PROGRAMME May 6, 2023
    • Jun 1, 2023 C’ÉTAIT BIEN MIEUX APRÈS - LES BELLES DIVAGATIONS DE PLONK & REPLONK – BÉBERT Jun 1, 2023
    • Jul 16, 2023 LES ANNÉES FAUVES - FONDATION PIERRE GIANADDA - MUSÉE D'ART MODERNE DE PARIS Jul 16, 2023
    • Sep 29, 2023 LES SAISONS DE LA COULEUR - GÉRALDINE ES-BORRAT Sep 29, 2023
  • 2024 3
    • Feb 2, 2024 ANKER ET L'ENFANCE Feb 2, 2024
    • Apr 15, 2024 « LES MURMURES DE LA FORÊT - BAMBI REVISITÉ PAR L'ALLIANCE MAGIQUE DE MICHAËL CAILLOUX ET FRÉDÉRIQUE MORREL Apr 15, 2024
    • Sep 3, 2024 CÉZANNE - RENOIR - REGARDS CROISÉS Sep 3, 2024
  • 2025 1
    • Feb 20, 2025 FRANCIS BACON - PRÉSENCE HUMAINE Feb 20, 2025
 

Prochaines expositions

Petit aperçu de la prochaine exposition « Jean Dubuffet », à la @fondationpierregianadda à partir du 3 décembre 2020, en collaboration avec le @centrepompidou 
Toujours un grand plaisir de collaborer avec @fondationpierregia
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
WORK IN PROGRESS🤩🤩🤩Petit aperçu des émouvantes images d'archives découvertes par la photographe @stephaniemonteso lors de sa résidence en Valais. Son oeuvre photographique élabor&e
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
WORK IN PROGRESS🤩🤩🤩Après plusieurs séjours en montagne confrontée à la force de la nature, de journées à arpenter les villes « désertes » durant le confinement, e
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
WORK IN PROGRESS🤩🤩🤩Après plusieurs séjours en montagne confrontée à la force de la nature, de journées à arpenter les villes « désertes » durant le confinement, e
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#respect #humanity #humanrights #pain #family #equalrights #woman #memory #equality #womenempowerment #womanpower #womenrights #justice #noustoutes #rights #womensupportingwomen #womensupportwomen #feminism #feminist #greve #14juin2020 #14juin #women
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Je n’en peux plus de ces témoignages de femmes, en tous genres... Pas plus tard que cet après-midi, une amie me raconte qu’elle se fait « piétiner », rabaisser, mépriser... depuis plus de 4 ans par son mari 😡😡?
DERNIER JOUR ✨✨✨ pour s’immerger dans 🤩le magnifique univers 🤩de Magdalena Lamri, « Avant moi le déluge », Galerie @theatre_du_crochetan /
Curatrice : @julia_hountou 
@magdalena_lamri « La Rivière », 2014/20. Huile s

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@julia-hountou

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Toujours un grand plaisir de collaborer avec @fondationpierregia
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Je n’en peux plus de ces témoignages de femmes, en tous genres... Pas plus tard que cet après-midi, une amie me raconte qu’elle se fait « piétiner », rabaisser, mépriser... depuis plus de 4 ans par son mari 😡😡?
DERNIER JOUR ✨✨✨ pour s’immerger dans 🤩le magnifique univers 🤩de Magdalena Lamri, « Avant moi le déluge », Galerie @theatre_du_crochetan /
Curatrice : @julia_hountou 
@magdalena_lamri « La Rivière », 2014/20. Huile s
✨🤩✨DERNIERS JOURS POUR VOIR L’EXPOSITION de @magdalena_lamri ✨🤩✨ « Avant moi, le déluge » à la Galerie du @theatre_du_crochetan - Curatrice : @julia_hountou - du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h (entrée
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
Une résidence qui touche à sa fin avec une série photographique qui prend forme. Après plusieurs séjours en montagne confrontée à la force de la nature, des journées passées à la déco
« LA CONFIANCE, C’EST LA BONTÉ DES AUTRES QUI ME LA DONNE, AINSI QUE LA BEAUTÉ DE LA NATURE.
IL Y A DES MALHEURS TERRIBLES, MAIS ÉGALEMENT DES JOIES CÉLESTES SUR CETTE TERRE. » @christian_bobin
🌞🌸🦋🌿🌺🌞Exposition 📷✨ « What is love? » de la photographe ✨📷✨suisse @brigittelustenberger ​ représentée par @christopheguyegalerie visible au parc de la Torma : Route de Morgins, 1870 @montheysans (CH)
Parking à pr
Au cours de sa résidence de trois mois au @theatre_du_crochetan, à Monthey (CH), dans le cadre du programme SMArt (FDDM), la photographe colombienne @stephaniemonteso (29 ans) a exploré plusieurs thèmes liés à la nature. A travers des albums de
/GALERIE DU CROCHETAN (CH) / La Galerie est ouverte et l'exposition "Avant moi, le déluge" de l'artiste @magdalena_lamri est encore visible, avant de « s’envoler » pour New York ✨
On se réjouit de vous y accuei

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