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Julia Hountou

Critique d'art et curatrice / Docteure en Histoire de l'art / Pensionnaire à l'Académie de France à Rome 2009-2010
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BRIGITTE LUSTENBERGER - WHAT IS LOVE ?

Julia Hountou April 16, 2020

Brigitte Lustenberger, Flowers I, Chromogenic print

WHAT IS LOVE? 

UNE EXPOSITION EN PLEIN AIR AU FIL DE 40 CLICHÉS DE BRIGITTE LUSTENBERGER
PARC DE LA TORMA, ROUTE DE MORGINS, 1870 MONTHEY – SUISSE 2020-2022
OUVERTE TOUTE L’ANNÉE

CURATRICE : JULIA HOUNTOU
Exposition organisée par le Service Culture, Tourisme et Jumelage ainsi que le Service Infrastructures, Mobilité & Environnement de la Ville de Monthey (Suisse) 

Brigitte Lustenberger. Le goût des autres ou Elégie en clair-obscur 

Extrait du texte de Julia Hountou[1] curatrice de l’exposition

Interroger la photographie dans son pouvoir de représentation revient à formuler la question du jeu entre réalité et fiction. Ainsi, sans avoir recours aux artifices de l’insolite, à l’attirail du bizarre et de l’étrange, mais en usant au contraire de composants du quotidien, Brigitte Lustenberger bâtit une « intrigue » visuelle dont les héros sont interprétés par de faux acteurs, ses modèles auxquels elle attribue des rôles. Ses photographies se présentent en effet comme des mises en scène puisque leurs protagonistes sont appréhendés tels des personnages, selon une approche théâtrale. Elle les dirige avec soin à la manière d’un réalisateur de cinéma, en travaillant avec eux sur leurs gestes et leurs expressions faciales[2]. (…)

L’écoute de l’altérité

Dans l’univers de Brigitte Lustenberger, tout est recherche du dépouillement pour mieux se focaliser sur les visages. La singularité et la diversité de ces derniers est à proprement parler un « miracle »[3]. Pour les magnifier, depuis 2008, elle a élaboré un ensemble cohérent de portraits représentant ses modèles, généralement en buste et seuls, ou en couple lorsqu’ils créent un duo sous forme de diptyque. Elle tente ainsi de saisir l’esprit même d’une rencontre – cette confrontation avec un « autre » et son expérience unique du monde – afin d’en partager l’éternité. Elle sait combien ce genre photographique est par essence un mélange de connivence et de cruauté, destiné à obtenir en un temps succinct l’expression la plus juste et la plus sincère de la vérité du modèle. À la croisée de la matière et de l’esprit, du corps et de l’âme, du visible et de l’invisible, la face exprime les sentiments cachés, les humeurs et les affects. La multitude des expressions échappe à la répétition. Physiologiste de la psyché, la photographe traque et sonde la personnalité d’hommes et de femmes dans leurs attitudes et les inflexions de leur regard, afin de restituer l’irréductible singularité de leur présence. 

Mutiques, ils apparaissent dans la pleine intensité de leur être, tous saisis à la lumière naturelle dont Brigitte Lustenberger utilise l’action modelante à la façon d’un sculpteur maniant la glaise, puis qu’elle transcende plastiquement par la perfection des tirages[4]. Ces portraits sont d’autant plus forts qu’ils sont dépourvus de tout attribut et de toute connotation anecdotique. Parce qu’ils ont évacué l’obsession du paraître, ses modèles offrent d’eux une profonde épaisseur, une manière d’être-là, tel le Dasein cher à Martin Heidegger[5]. La plupart témoignent d’une grande qualité d’abandon qui concourt à muer leur visage en lieu d’apparition de l’intériorité ; ils portent en eux une expression grave, existentielle. Même les enfants affichent des linéaments d’une troublante maturité. On ne peut s’empêcher d’être à la fois émerveillé et surpris devant leurs visages à la beauté dérangeante, mêlant insouciance et réflexion. 

Captivée par l’absolue splendeur du noir, la photographe dissimule le décor dans l’obscurité totale. Le huis clos du studio apparaît tel un espace vide qui contraint ses modèles à se situer par rapport à eux-mêmes. (…) En annihilant le contexte, Brigitte Lustenberger enquête sur le motif du visage, sur la pure manifestation des émotions. L’arrière-plan sombre tire les portraits vers une abstraction qui absorbe les formes et accentue le sentiment d’introspection. Ainsi fixés par l’objectif, les personnages semblent à la fois proches et lointains, familiers et étrangers. La façon dont ils se détachent sur le noir les auréole tout en les mettant hors d’atteinte. (…)

Brigitte Lustenberger, Flowers XXIX

Brigitte Lustenberger, Flowers XXIX

L’esthétique de la déliquescence

Brigitte Lustenberger organise son atelier tel un cabinet de curiosités, un lieu où elle entrepose et expose ses découvertes. Son intérêt et son goût la conduisent à garder un ensemble d’éléments hétéroclites : des végétaux, des animaux naturalisés, mais aussi des vases et de la porcelaine. Il ne s’agit cependant pas d’un trésor précieusement conservé : bien au contraire, l’artiste se plaît à observer les outrages du temps sur sa collection. Au fil des semaines, les objets se dessèchent, moisissent, se décomposent et se métamorphosent, laissant place à une forme d’expérience du monde qu’elle intègre telle quelle dans sa pratique artistique. Cette approche aboutit à une série de natures mortes : des tulipes mélancoliquement avachies sur une vieille table en bois ou encore une pomme toute ridée. (…)

Dispersées dans l’espace tels des souvenirs égrenés, ces trouvailles recèlent une intense charge poétique et tragique. (…) Au-delà de simples natures mortes, elle en réalise le « portrait », en exaltant leur spécificité et leur puissance occulte. Mises en valeur, elles sortent de l’ombre et s’exhibent pour elles-mêmes, uniques et autonomes. Perméable à leur solitude, délaissées et comme teintées de deuil, elle se plaît aussi à magnifier les déliés des bouquets juste fanés ou littéralement secs d’où surgit un arcane hautement métaphorique. (…)

Ainsi, à travers ses images, Brigitte Lustenberger pose visuellement la question de savoir ce qui dans l’intensité d’un instant retient d’un même souffle la vie et la mort. Elle n’hésite pas à juxtaposer au sein de son dispositif ces deux processus, ces deux espaces-temps opposés : décomposition (fleurs fanées, feuillage desséché) et renaissance, évoquée notamment dans le portrait d’une femme enceinte ou l’image paisible d’un nouveau-né. (…)

Dans ses photographies, nombre de frontières sont questionnées : vie et mort, matière et esprit, cadre et hors-champ, sujet et objet, signe et substitut, réalité et fiction. 

Sans accessoire ni décor, sans apprêt ni événement, ses images détiennent un fort pouvoir d’évocation ; leur contemplation nous amène à nous interroger fondamentalement sur les âges de la vie, la solitude, le couple, l’existence… (…) Offrant une approche en même temps universelle et individuelle, le regard qu’elle porte sur notre environnement secret nous livre une belle manière de plonger en nous-mêmes, en essayant de percer à jour l’intériorité des autres. (…)

Brigitte Lustenberger nous confronte à l’inquiétante étrangeté du rapport au corps et à la destinée. Aussi, pour lutter contre la fuite inexorable du temps, elle se met en quête de la singularité des êtres, rejoignant en cela Bruno Bettelheim pour qui « Il n’y a qu’une façon de moins souffrir de la brièveté de la vie : en établissant un lien vraiment satisfaisant avec l’autre. Quand on a réussi cela, (…) on a atteint le point culminant de la sécurité affective de l’existence et on dispose de la relation la plus permanente dont puisse disposer l’homme. »[6] Grâce à son art, la photographe imagine des espaces-temps réunificateurs, selon un acte de « résistance »[7] esthétique. Ses images sans cesse recomposées visent à réinventer toujours de nouveaux liens, à conjuguer les échanges dans leur diversité afin de conférer à l’existence une plus grande amplitude et ainsi la transcender. 

JULIA HOUNTOU
Docteure en histoire de l’art et curatrice

[1] Cet extrait de texte de Julia Hountou est issu du livre Brigitte Lustenberger, Still, éd. NEAR, Lausanne & Till Schaap Edition, Bern, juin 2014, 22×17 cm, 80 p. Fr/En./All. (Avec la contribution d’Ariane Pollet) : Infos ici

[2] Elle travaille surtout avec les membres de sa famille, ses amis ou des amis d’amis. Mue par un besoin de contrôle intégral, elle œuvre le plus souvent seule, sans styliste, ni maquilleur ou coiffeur, parfois avec un assistant. 

[3] Elle semble rejoindre en cela la pensée de François Mauriac : « Un miracle que nous ne voyons même plus, tellement il est commun, c’est qu’aucun visage humain, autant qu’il en existe et qu’il en ait existé, n’en reproduit un autre. (…) Il n’y a pas un seul vivant qui reproduise exactement et trait pour trait l’un des milliards de visages qui nous ont précédés. Un être humain est tiré à un exemplaire unique et jamais reproduit depuis que le monde est monde. » (François Mauriac, Ce que je crois, Grasset, Paris, 1962, p. 34.)

[4] Elle travaille avec un appareil grand format (Linhof) et des films négatifs 4×5 inch.

[5] L’expression Dasein est un mot composé de l’allemand qui signifie littéralement, « être-là », au sens de « présence » ou « existence ».

[6] Bruno Bettelheim, « Introduction – Lutter pour donner un sens à la vie », Psychanalyse des contes de fées, Traduit de l’américain par Théo Cartier, Robert Laffont, Paris, 1976, p. 22.

[7] « Seul l’acte de résistance résiste à la mort, soit sous la forme d’une œuvre d’art, soit sous la forme d’une lutte des hommes. (…) Il y a une affinité fondamentale entre l’œuvre d’art et l’acte de résistance. » Gilles Deleuze, « Qu’est-ce que l’acte de création ? » Conférence donnée dans le cadre des mardis de la fondation FEMIS, le 17 mai 1987.

Julia Hountou, Brigitte Lustenberger, Still, éd. NEAR, Lausanne & Till Schaap Edition, Bern, juin 2014, 22×17 cm, 80 p. Fr/En./All. (Avec la contribution d’A. Pollet) : Infos ici

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EXPOSITION AU PARC DE LA TORMA, MONTHEY (CH)

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FLYER DE L’EXPOSITION :

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PRESSE

Un extrait de mon texte est aussi lisible sur Revue Point contemporain  / Exporevue / PerformArts

Télécharger le dossier de presse de l’exposition en français

Télécharger le dossier de presse de l’exposition en anglais

Site de Brigitte Lustenberger : ici

Article dans Le Nouvelliste

Photo-Theoria, mars 2020 : Issue

In Exposition, Photographie, Publication Tags Julia Hountou, Photographie, Photography, exhibition, exposition, Brigitte Lustenberger, art contemporain, publication, NEAR, Photo-Theoria, portrait, Exposition, public, Public, espace public, parc, Torma, Monthey, Suisse, Switzerland, natures mortes, memory, monthey, suisse, switzerland, photographer, photographe, photographes, photographers, contemporary photography, flower, flowers, mémoire, nature, poetry, poésie, portraits, present, futur, past, respect, peace, park
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« AVANT QUE NE S’EVANOUISSENT DANS L'ETERNITE DU SILENCE LES COULEURS DE NOS SOUVENIRS. »*

Julia Hountou January 31, 2020

EXPOSITION COLLECTIVE DE VISARTE VALAIS / DUOS :
Alban Allegro, Colomba Amstutz, Cécile Giovannini, Agnès Guhl, Tracy Lim, Laurence Piaget-Dubuis, Anne Pitteloud, François Pont, Liliana Salone, Katerina Samara, Michel Stucky, Josette Taramarcaz, Floriane Tissières, Loïc Zanfagna, Isabelle Zeltner-Salamin

"Survivance de sensations, d’impressions, d’idées ou d’événement révolus, la mémoire offre la possibilité d’un retour dans le passé. Réservoir d’émotions et de sentiments, elle constitue le fondement même de l’identité ; aussi, la convoquer revient-il à se retrouver face à soi-même. Dans quelle mesure les artistes utilisent-ils leur art pour bâtir sur les vestiges de leurs souvenirs un sanctuaire allégorique de cette précieuse faculté psychique ? À travers leurs approches singulières, ceux-ci - exposés pour l’occasion - nous dévoilent avec délicatesse, pudeur, poésie, nostalgie, gravité ou humour quelques-unes de ces réminiscences. Puisant dans leur propre histoire, leur parcours antérieur ou leurs expériences artistiques, ils nous convient à respirer de nouveau le parfum d’antan. Les traces ensevelies remontent ainsi à la lumière." Julia Hountou, Docteure en histoire de l’art et commissaire de l’exposition

* Gérard de Nerval s’adressant à son ami peintre Paul Chenavard en 1848.

VISARTE VALAIS : Infos

VERNISSAGE : VENDREDI 31 JANVIER 2020 dès 18H.
Ouverture : Mercredi au dimanche: 15 h à 18 h 30 / Vendredi: 10h à 12h / 15 h à 18 h 30
Galerie de la Grenette, Rue du Grand‐Pont 24, 1950 Sion, Suisse
Exposition : 31 janvier au 22 mars 2020

Graphisme : Chloé Pannatier


PRESSE

Consultez le dossier de presse de l’exposition

Les bons plans de la rédaction culturelle du Nouvelliste, 26.02.2020


In Peinture, Exposition, Art Contemporain, Dessin, Sculpture Tags Julia Hountou, Exposition, exhibition, art contemporain, contemporary art, peinture, sculpture, dessin, gravure, Visarte valais, visarte, Suisse, Switzerland, Sion, valais, Valais, collective exhibition, exposition collective, mémoire, memory, enfance, souvenir, remember, art, creation, imagination
Delphine Schacher, Petite robe de fête, 2013. Courtesy artiste

Delphine Schacher, Petite robe de fête, 2013. Courtesy artiste

SARAH CARP & DELPHINE SCHACHER - EN RÉSONANCE

Julia Hountou October 25, 2019

EXPOSITION EN RÉSONANCE, SARAH CARP ET DELPHINE SCHACHER, JUSQU’AU 07 FÉVRIER 2020, GALERIE DU THÉÂTRE DU CROCHETAN, MONTHEY (SUISSE)
PAR JULIA HOUNTOU CURATRICE DE L’EXPOSITION

À la croisée du reportage et de la mise en scène, l’univers poétique de Sarah Carp et Delphine Schacher dépeint la singulière beauté des êtres humains en lien avec la quiétude de la nature. Partant de l’intime, elles élaborent des narrations photographiques atemporelles propres à toucher chacun de nous. À travers leurs images au caractère pictural manifeste et teintées d’une suave mélancolie, elles parviennent à saisir avec une grande délicatesse les émotions qui passent sur un visage, la particularité des corps ou la douceur de la lumière. Travaillant toujours à la clarté naturelle, elles cherchent toutes deux dans le quotidien le plus simple le moment où quelque chose de mystérieux paraît susceptible d’advenir. 

Entrer « en résonance » signifie se sentir touché, affecté voire bouleversé par autrui, un paysage, un éclairage, une atmosphère… Ce phénomène implique la qualité de notre rapport au monde selon différents niveaux de connexions possibles : avec l’autre, avec des objets et détails incongrus… avec la vie et l’environnement en tant que tel, grâce à une capacité d’écoute, d’attention, de respect, d’empathie… autant de prédispositions dont sont pourvues les deux photographes.

Sur le mode du dialogue et de la réciprocité, l’exposition fait entrer en résonance les images des deux artistes : la série Roots de Sarah Carp et Petite robe de fête de Delphine Schacher. Totalement mêlés au point de se confondre, leurs clichés dénotent leur aptitude à se laisser interpeller semblablement par le monde. Au-delà des similitudes de style ou de forme, notons leur manière commune d’approcher les modèles et les paysages, selon une démarche intimiste et contemplative. Leur parenté esthétique est manifeste. Leur exigence artistique, leurs thèmes de prédilection et leurs procédés techniques (photographies en argentique1) dialoguent harmonieusement ; elles traitent ainsi d’intimité, d’enfance, d’innocence, de fragilité, de simplicité, de ruralité, d’attente, de nostalgie, de mémoire, de racines, de filiation, d’absence… 

Toutes deux sensibles aux infimes détails du décor ou aux indices révélateurs de la nature humaine, elles se muent en témoins sensibles de ce qu’elles observent. À l’affût de la poésie du quotidien, elles privilégient souvent les éléments incongrus qui constituent la richesse de l’existence, par le biais de séries qui combinent les portraits aux scènes d’extérieur et d’intérieur (chambres, mobilier…), magnifiant la vivacité des « petits riens » qui s’intensifie sous leur regard. Si elles aiment saisir les instants sur le vif, leurs clichés sont composés de façon réfléchie tout en restant ouverts à la fugacité d’une atmosphère, aux événements insolites susceptibles de surgir.

Tels des petits contes

L’accrochage des photographies par groupes restreints ou séquences crée divers récits propices à la rêverie, semblables à de petites saynètes. Le mélange des genres qui constitue leurs univers photographiques respectifs leur permet de raconter différentes histoires qui varient selon leurs associations. Tel un puzzle d’émotions et d’ambiances lumineuses, leurs courtes narrations se composent et se décomposent au gré de leur sensibilité, tout en laissant place aux regardeurs qui peuvent à leur tour élaborer leurs propres scénarii selon leurs perceptions et interprétations personnelles. 

Dans le sillage familial

Si Sarah Carp – en quête de ses racines – se rend à plusieurs reprises à Glendarragh (la Vallée des Chênes) entre 2003 et 2012 en Irlande, à trente kilomètres au sud de Dublin, Delphine Schacher séjourne à deux reprises en Transylvanie en 2011 et, en automne 2012, à Bradut, petit village de minorité hongroise pour réaliser sa série. Touchée par le récit de voyage de son père qui s’y était rendu en 1991 après la chute du régime Ceausescu pour fêter le jumelage de leur commune avec un village roumain, elle s’intéresse à la Roumanie depuis son enfance. « C’était la première fois que mon père voyageait si loin, et la première fois que je l’ai vu pleurer, ému par ces gens et leurs conditions de vie difficiles » explique-t-elle. Grâce à la photographie, elle décide de partir sur les traces de son père. Pourvue d’une collection iconographique que ce dernier avait rapportée de son voyage, elle recherche les villages et les gens qui y figuraient afin de les photographier à nouveau vingt ans après.C’est ainsi qu’elle rencontre les jeunes filles présentes sur les images de Petite robe de fête. Frappée par leur grâce et leur délicate douceur nichées au cœur des étendues agrestes, elle les photographie patiemment.

D’origine irlandaise, la grand-mère de Sarah Carp, décédée en 1999, a vécu en Irlande quelques années avant d’immigrer en Suisse. C’est naturellement au travers de sa pratique que la photographe a cherché à s’imprégner de son histoire, alors qu’elle lui a transmis sa passion pour l’art. Au fil de ce parcours sentimental, elle observe son entourage immédiat tout en dépeignant une Irlande rurale sur le déclin.

Toutes deux attentives aux décors domestiques, Sarah Carp et Delphine Schacher saisissent des photographies encadrées ou fixées au mur, reflets de ce que fut la vie de sa famille (pour Sarah) ou celle des modèles (pour Delphine). Témoins du passé, les souvenirs ensevelis remontent ainsi à la surface. Telles des invitations à rouvrir un album photo, des carnets de notes, ou à relire des correspondances, leurs photographies nous convient tout en subtilité à faire appel aux souvenirs personnels. De même, leur regard se pose sur quelques objets familiers – importants stimuli mémoriels – qui matérialisent des fragments de vie passée.

Introspections poétiques

Proches et modèles portraiturés par les photographes paraissent absorbés dans d’insaisissables pensées. On les retrouve, de profil, de dos, tête baissée, occupés à quelque tâche simple. Peu d’entre eux nous regardent ; et lorsqu’ils nous font face, ils ferment souvent les yeux ou portent un regard las sur ce qui les entoure. L’inclinaison du visage et les paupières mi-closes traduisent une certaine mélancolie. En captant ces diverses émotions, Sarah Carp et Delphine Schacher sondent les mouvements de l’âme. À travers leurs portraits, elles tentent de faire surgir la réalité psychique, intérieure de leurs modèles. Particulièrement sensibles à ces instants de vérité où les masques tombent, elles semblent mettre à nu leurs sujets en les révélant dans toute leur humanité, leur humilité, leur profondeur ou leur vulnérabilité. 

Privilégiant l’introspection au fil d’un voyage intérieur poétique, les deux photographes extraient du quotidien, par petites touches sensibles, des moments intimes et essentiels, et leur confèrent une dimension universelle.

1 Sarah Carp travaille le plus possible en argentique, avec un vieux Rolleiflex. Delphine Schacher quant à elle, a utilisé un appareil argentique moyen format : Mamyia 6×7.

Extrait du texte de Julia Hountou, docteure en histoire de l’art

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Galerie du Théâtre du Crochetan : infos

Sarah Carp
Née à Zurich en 1981. Diplômée de l’Ecole de photographie de Vevey. Mère de deux petites filles, elle vit et travaille principalement en Suisse. Sarah Carp

Delphine Schacher
Née à Nyon en 1981. Diplômée de l’Ecole de Photographie de Vevey. Delphine Schacher


PRESSE

Consulter le dossier de presse de l’exposition

Julia Hountou, “En résonance - Sarah Carp et Delphine Schacher “, Revue Point contemporain

Texte de Jean-Paul Gavard-Perret à lire sur le blog du 24heures : Ici

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Elodie Ledure, Fauve, Sprimont, 2013. Impression numérique sur papier archive et encres pigmentaires

Elodie Ledure, Fauve, Sprimont, 2013. Impression numérique sur papier archive et encres pigmentaires

ALBAN ALLEGRO - COLOMBA AMSTUTZ - ELODIE LEDURE - CARESSER LES LEGENDES

Pauline Loctin September 17, 2016

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    • Nov 1, 2000 LE CORPS AU MUR - LA MÉTHODE PHOTOGRAPHIQUE DE GINA PANE Nov 1, 2000
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    • Apr 1, 2004 ENTRE TERRE ET CIEL - GINA PANE, VAN GOGH ET ARTAUD Apr 1, 2004
    • Dec 21, 2004 GINA PANE, PAR JEAN-HUBERT MARTIN - PROPOS RECUEILLIS PAR JULIA HOUNTOU Dec 21, 2004
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    • Jul 1, 2012 CHRISTIAN LUTZ - AUX DEPENS DU RÉEL Jul 1, 2012
  • 2013 5
    • Jan 10, 2013  VINCENT JENDLY & DULCE PINZON - NEW YORK & LA VERITABLE HISTOIRE DES SUPER-HEROS Jan 10, 2013
    • Feb 2, 2013 VUES / BLICK - Michel Bonvin - Photographies 2008-2012 Feb 2, 2013
    • Apr 13, 2013 L'EPAC S'EXPOSE - EXPOSITION COLLECTIVE Apr 13, 2013
    • May 8, 2013 FRANCOIS SCHAER - TOREROS MAYA May 8, 2013
    • Nov 29, 2013 EXTRAVAGANZA - LE CORPS MIS EN SCENE DANS LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE Nov 29, 2013
  • 2014 4
    • Jun 4, 2014 ORIENTAL SPECULUM - IMAGES DE LA FEMME AU MOYEN-ORIENT Jun 4, 2014
    • Jun 12, 2014 OLIVIER ESTOPPEY - UN MATIN D’OR FIN Jun 12, 2014
    • Jun 20, 2014 RENOIR - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 20, 2014
    • Dec 5, 2014 ANKER - HODLER - VALLOTTON - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 5, 2014
  • 2015 6
    • Apr 18, 2015 ENTRE CLAIR ET OBSCUR - COLLECTION D'ART DU NOUVELLISTE Apr 18, 2015
    • Jun 9, 2015 JEAN MARGELISCH - ETHIOPIE - LA FERVEUR DE LA FOI Jun 9, 2015
    • Jun 20, 2015 MATISSE ET SON TEMPS - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 20, 2015
    • Sep 11, 2015 RIZHOMES POÉTIQUES - VISARTE VALAIS Sep 11, 2015
    • Dec 4, 2015 ZAO WOU-KI - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 4, 2015
    • Dec 4, 2015 LILIANA SALONE - GUIDO VOLPI - HALITUS TERRAE Dec 4, 2015
  • 2016 4
    • May 21, 2016 LANQING ZHU - LES MONTAGNES MELANCOLIQUES - SMART PROGRAMME May 21, 2016
    • Jun 1, 2016 JULIEN MAROLF - FÉERIE ASTHMATIQUE Jun 1, 2016
    • Jun 18, 2016 PICASSO - L'OEUVRE ULTIME - HOMMAGE A JACQUELINE - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 18, 2016
    • Sep 17, 2016 ALBAN ALLEGRO - COLOMBA AMSTUTZ - ELODIE LEDURE - CARESSER LES LEGENDES Sep 17, 2016
  • 2017 7
    • Feb 4, 2017 HODLER - MONET - MUNCH - PEINDRE L’IMPOSSIBLE - FONDATION PIERRE GIANADDA Feb 4, 2017
    • Feb 7, 2017 AU PAYS DE L'ENFANCE - PHOTOGRAPHIES DE LEONARD GIANADDA Feb 7, 2017
    • Mar 10, 2017 ANAËLLE CLOT - BRUISSEMENT Mar 10, 2017
    • Jun 16, 2017 CEZANNE - LE CHANT DE LA TERRE - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 16, 2017
    • Aug 25, 2017 HESSE & ROMIER - BARBARIANS Aug 25, 2017
    • Aug 26, 2017 TRIENNALE 2017 Aug 26, 2017
    • Dec 1, 2017 TOULOUSE-LAUTREC A LA BELLE EPOQUE - FRENCH CANCANS - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 1, 2017
  • 2018 8
    • Jan 12, 2018 "JE TE CIEL" - HOMMAGE À FRIDA KAHLO - CECILE GIOVANNINI, TAMI HOPF, NATACHA VEEN Jan 12, 2018
    • Jan 26, 2018 VERTIGO - OLIVIER LOVEY - CÉDRIC RACCIO Jan 26, 2018
    • Apr 13, 2018 UGO GATTONI Apr 13, 2018
    • Apr 27, 2018 C'ETAIT DEMAIN ! COLLECTION LAURENT DELALOYE Apr 27, 2018
    • May 18, 2018 ALBAIN BLANCHET - UNE PLUIE DE TRAITS May 18, 2018
    • Sep 8, 2018 XIAOYI CHEN - "THE STRANGER… AND WHILE I BLOSSOMED ALL ALONE, THE WORLD SLUMBERED" Sep 8, 2018
    • Nov 10, 2018 MONTAGNE, ENTRE SAGESSE ET FRAGILITES - SMART PROGRAMME Nov 10, 2018
    • Dec 15, 2018 MARIE GAILLAND - EDOUARD FARO Dec 15, 2018
  • 2019 6
    • Feb 8, 2019 LA COLLECTION ORDRUPGAARD - TRESORS IMPRESSIONNISTES - FONDATION PIERRE GIANADDA Feb 8, 2019
    • Apr 18, 2019 WENHUAN SHAO - THE SOFTEN THE GLOW Apr 18, 2019
    • Jun 26, 2019 RODIN GIACOMETTI - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 26, 2019
    • Oct 25, 2019 SARAH CARP & DELPHINE SCHACHER - EN RÉSONANCE Oct 25, 2019
    • Nov 22, 2019 LIZ TASA - SUBLIME EFFROI Nov 22, 2019
    • Dec 6, 2019 CHEFS-D’OEUVRE SUISSES - FONDATION PIERRE GIANADDA Dec 6, 2019
  • 2020 6
    • Jan 31, 2020 « AVANT QUE NE S’EVANOUISSENT DANS L'ETERNITE DU SILENCE LES COULEURS DE NOS SOUVENIRS. »* Jan 31, 2020
    • Feb 15, 2020 MAGDALENA LAMRI – AVANT MOI, LE DÉLUGE Feb 15, 2020
    • Apr 16, 2020 JULIE LANGENEGGER LACHANCE - RÂCLA Apr 16, 2020
    • Apr 16, 2020 BRIGITTE LUSTENBERGER - WHAT IS LOVE ? Apr 16, 2020
    • Jun 17, 2020 JEAN DUBUFFET - RETROSPECTIVE - FONDATION PIERRE GIANADDA Jun 17, 2020
    • Sep 10, 2020 STEPHANIE MONTES - LA LUEUR DU DÉSASTRE - THE RADIANCE OF DESASTER Sep 10, 2020
  • 2021 3
    • Sep 13, 2021 MICHAËL CAILLOUX - LUXURIANCE Sep 13, 2021
    • Dec 28, 2021 JEAN DUBUFFET - BAL DES FIGURES - OPERA GALLERY Dec 28, 2021
    • Dec 29, 2021 CHRISTINE AYMON - L'OEIL SUR LE SEUIL Dec 29, 2021
  • 2022 10
    • Jan 18, 2022 J'EXISTE - AIMÉE HOVING & FLORENCE ZUFFEREY Jan 18, 2022
    • May 21, 2022 DON'T ASK ANYTHING ELSE TO THE FORESTS - WU YUMO & ZHANG ZEYANGPING May 21, 2022
    • Jun 10, 2022 CE SOIR, LA LUNE RÊVE AVEC PLUS DE PARESSE - SMART PROGRAMME Jun 10, 2022
    • Jun 10, 2022 THE MILKY WAY - LAURA KELLER Jun 10, 2022
    • Sep 3, 2022 COLOMBA AMSTUTZ Sep 3, 2022
    • Sep 10, 2022 THE GREAT INVENTION OF OUR TIME - SMART PROGRAMME Sep 10, 2022
    • Oct 7, 2022 DON’T ASK ANYTHING ELSE TO THE FORESTS - WU YUMO & ZHANG ZEYANGPING Oct 7, 2022
    • Oct 8, 2022 JOSETTE TARAMARCAZ OU COMMENT HABITER LE MONDE Oct 8, 2022
    • Oct 9, 2022 LUXURIANTE NATURE - MICHAËL CAILLOUX Oct 9, 2022
    • Oct 19, 2022 ÊTRE - JULIE LANGENEGGER Oct 19, 2022
  • 2023 6
    • Jan 19, 2023 LA TERRE EST BLEUE COMME UNE ORANGE - FANNY ZAMBAZ Jan 19, 2023
    • Feb 2, 2023 TURNER - THE SUN IS GOD - FONDATION PIERRE GIANADDA - TATE Feb 2, 2023
    • May 6, 2023 THE DEATH OF GIANTS - YINGFEI LIANG - SMART PROGRAMME May 6, 2023
    • Jun 1, 2023 C’ÉTAIT BIEN MIEUX APRÈS - LES BELLES DIVAGATIONS DE PLONK & REPLONK – BÉBERT Jun 1, 2023
    • Jul 16, 2023 LES ANNÉES FAUVES - FONDATION PIERRE GIANADDA - MUSÉE D'ART MODERNE DE PARIS Jul 16, 2023
    • Sep 29, 2023 LES SAISONS DE LA COULEUR - GÉRALDINE ES-BORRAT Sep 29, 2023
  • 2024 3
    • Feb 2, 2024 ANKER ET L'ENFANCE Feb 2, 2024
    • Apr 15, 2024 « LES MURMURES DE LA FORÊT - BAMBI REVISITÉ PAR L'ALLIANCE MAGIQUE DE MICHAËL CAILLOUX ET FRÉDÉRIQUE MORREL Apr 15, 2024
    • Sep 3, 2024 CÉZANNE - RENOIR - REGARDS CROISÉS Sep 3, 2024
  • 2025 1
    • Feb 20, 2025 FRANCIS BACON - PRÉSENCE HUMAINE Feb 20, 2025
 

Prochaines expositions

Petit aperçu de la prochaine exposition « Jean Dubuffet », à la @fondationpierregianadda à partir du 3 décembre 2020, en collaboration avec le @centrepompidou 
Toujours un grand plaisir de collaborer avec @fondationpierregia
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
WORK IN PROGRESS🤩🤩🤩Petit aperçu des émouvantes images d'archives découvertes par la photographe @stephaniemonteso lors de sa résidence en Valais. Son oeuvre photographique élabor&e
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
WORK IN PROGRESS🤩🤩🤩Après plusieurs séjours en montagne confrontée à la force de la nature, de journées à arpenter les villes « désertes » durant le confinement, e
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
WORK IN PROGRESS🤩🤩🤩Après plusieurs séjours en montagne confrontée à la force de la nature, de journées à arpenter les villes « désertes » durant le confinement, e
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#respect #humanity #humanrights #pain #family #equalrights #woman #memory #equality #womenempowerment #womanpower #womenrights #justice #noustoutes #rights #womensupportingwomen #womensupportwomen #feminism #feminist #greve #14juin2020 #14juin #women
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Je n’en peux plus de ces témoignages de femmes, en tous genres... Pas plus tard que cet après-midi, une amie me raconte qu’elle se fait « piétiner », rabaisser, mépriser... depuis plus de 4 ans par son mari 😡😡?
DERNIER JOUR ✨✨✨ pour s’immerger dans 🤩le magnifique univers 🤩de Magdalena Lamri, « Avant moi le déluge », Galerie @theatre_du_crochetan /
Curatrice : @julia_hountou 
@magdalena_lamri « La Rivière », 2014/20. Huile s

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@julia-hountou

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Je n’en peux plus de ces témoignages de femmes, en tous genres... Pas plus tard que cet après-midi, une amie me raconte qu’elle se fait « piétiner », rabaisser, mépriser... depuis plus de 4 ans par son mari 😡😡?
DERNIER JOUR ✨✨✨ pour s’immerger dans 🤩le magnifique univers 🤩de Magdalena Lamri, « Avant moi le déluge », Galerie @theatre_du_crochetan /
Curatrice : @julia_hountou 
@magdalena_lamri « La Rivière », 2014/20. Huile s
✨🤩✨DERNIERS JOURS POUR VOIR L’EXPOSITION de @magdalena_lamri ✨🤩✨ « Avant moi, le déluge » à la Galerie du @theatre_du_crochetan - Curatrice : @julia_hountou - du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h (entrée
@stephaniemonteso @smartprogramme @theatre_du_crochetan
Une résidence qui touche à sa fin avec une série photographique qui prend forme. Après plusieurs séjours en montagne confrontée à la force de la nature, des journées passées à la déco
« LA CONFIANCE, C’EST LA BONTÉ DES AUTRES QUI ME LA DONNE, AINSI QUE LA BEAUTÉ DE LA NATURE.
IL Y A DES MALHEURS TERRIBLES, MAIS ÉGALEMENT DES JOIES CÉLESTES SUR CETTE TERRE. » @christian_bobin
🌞🌸🦋🌿🌺🌞Exposition 📷✨ « What is love? » de la photographe ✨📷✨suisse @brigittelustenberger ​ représentée par @christopheguyegalerie visible au parc de la Torma : Route de Morgins, 1870 @montheysans (CH)
Parking à pr
Au cours de sa résidence de trois mois au @theatre_du_crochetan, à Monthey (CH), dans le cadre du programme SMArt (FDDM), la photographe colombienne @stephaniemonteso (29 ans) a exploré plusieurs thèmes liés à la nature. A travers des albums de
/GALERIE DU CROCHETAN (CH) / La Galerie est ouverte et l'exposition "Avant moi, le déluge" de l'artiste @magdalena_lamri est encore visible, avant de « s’envoler » pour New York ✨
On se réjouit de vous y accuei

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